Revivez la 24e journée de mobilisation en Libye

Les combats entre les insurgés et les forces armées loyales à Kadhafi continuent de faire rage à Ras Lanouf.
Les combats entre les insurgés et les forces armées loyales à Kadhafi continuent de faire rage à Ras Lanouf. © REUTERS
  • Copié
, modifié à
Europe1.fr a suivi en direct les événements marquants de la journée de jeudi.

La ville de Ras Lanouf, ciblée par un raid aérien mercredi, a de nouveau été survolée par des avions de chasse jeudi. Les forces pro-Kadhafi ont indiqué à la télévision libyenne qu'ils avaient chassé les insurgés, ce que ces derniers ont démenti. Au niveau international, Hillary Clinton a fait savoir qu'elle rencontrerait l'opposition libyenne aux Etats-Unis et en Afrique du Nord, la semaine prochaine. David Cameron et Nicolas Sarkozy ont quant à eux appelé en fin de journée à cerner "Kadhafi et sa clique", notamment grâce à une zone d'exclusion aérienne.

22h30 : Les ministres du Golfe lâchent Kadhafi. Les ministres des Affaires étrangères des Etats du Golfe ont estimé jeudi soir que le régime de Kadhafi avait perdu sa légitimité. Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) exhorte la Ligue arabe à prendre des mesures pour mettre fin aux effusions de sang.

21h43 : Cameron et Sarkozy pour la zone d'exclusion aérienne. Dans le même courrier commun, David Cameron et Nicolas Sarkozy évoquent l'éventualité d'une "zone d’exclusion aérienne" au-dessus de la Libye "sur la base d’une nécessité avérée, d’une base légale claire et d’un soutien régional ferme".

21h28 : "Kadhafi et sa clique doivent partir". Nicolas Sarkozy et David Cameron ont sommé jeudi soir "Kadhafi et sa clique de partir", dans un courrier commun. "Nous devrions envoyer le signal politique clair que nous considérons le Conseil comme un interlocuteur politique valable, et une voix importante pour le peuple libyen dans cette phase", est-il écrit dans le courrier commun", est-il noté.

21h00 : La décision de Paris était "illégale". Un diplomate libyen cité par l'agence France-Presse a déclaré jeudi que la décision française de reconnaître la rébellion était "illégale".

20h55 : Un avion grec part récupérer des soldats néerlandais. Un avion C-130 de l'armée de l'air grecque était en route jeudi soir pour Tripoli pour y prendre en charge trois soldats néerlandais. Ces derniers sont en passe d'être libérés par le régime libyen, après une détention de deux semaines.

20h30 : Washington en "contact direct" avec l'opposition. La Maison-Blanche a indiqué jeudi que les Etats-Unis avaient établi un "contact direct" avec l'opposition en Libye, dont le Conseil national de transition (CNT) basé à Benghazi, principal bastion de la rébellion. "Nous sommes en contact direct avec l'opposition via de nombreux canaux, dont avec tous les hauts responsables du Conseil et d'autres personnes en Libye", a déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney. "Nous nous coordonnons avec l'opposition, avec le Conseil pour fournir de l'aide et déterminer la meilleure façon dont nous pouvons soutenir leurs aspirations", a-t-il ajouté.

19h38 : Les monarchies du Golfe désavouent Kadhafi. Les monarchies arabes du Golfe ont estimé jeudi que le régime libyen de Mouammar Kadhafi était illégitime, et que des contacts devraient être établis avec les insurgés.

19h26 : "Nous arrivons!", menace Saif al-Islam. Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam, a lancé jeudi "nous arrivons!", à l'adresse des rebelles de l'est du pays laissant entendre que l'armée fidèle au pouvoir était en route vers leur bastion à Benghzi.

19h16 : Un journaliste brésilien libéré. Andrei Netto, le reporter brésilien d'Estado de Sao Paulo interpellé en Libye a été libéré, a annoncé son journal. Il accompagnait un journaliste britannique, et aurait été fait prisonnier dans l'Ouest.

REPORTAGE - Les Libyens de Benghazi saluent la décision française de reconnaître la rébellion :

18h58 : Les exportations de pétrole en net recul. Les exportations libyennes de pétrole "ont ralenti brutalement" la semaine dernière et sont tombées "bien en dessous" de 500.000 barils par jour, contre 1,2 million en temps normal, a annoncé jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

18h43 : En réunion, Nicolas Sarkozy a évoqué des frappes ciblées. Le chef de l'Etat a évoqué jeudi devant les dirigeants de son parti, l'UMP, la possibilité de "frappes ciblées" et "extrêmement limitées" en Libye, a déclaré à Reuters un participant à la réunion. "Les frappes ciblées dans des cas précis et extrêmement limités et pas forcément sur des aérodromes font partie de la réflexion", a dit ce participant après un déjeuner de la direction de l'UMP à l'Elysée.

L'heure d'une vaste offensive contre les insurgés libyens a sonné, a déclaré Saif al Islam. "Le temps est écoulé maintenant. Le moment de l'action est venu. Nous leur avions donné (aux insurgés) deux semaines (pour des négociations)", a exposé l'un des fils du guide Libyen. "Nous ne céderons jamais. Nous ne nous rendrons jamais. C'est notre pays. Nous combattons ici en Libye", a-t-il continué.

18h09 : S&P dégrade la note souveraine de la Libye. L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé jeudi de quatre crans la note souveraine de la Libye, ramenée de BBB+ à BB, et annoncé qu'elle suspendait sa notation du pays. L'agence a pris cette décision "à la lumière de l'éclatement de la guerre civile". Elle a en outre annoncé qu'elle suspendait sa notation du pays à la fois en raison des sanctions internationales infligées au pays et parce qu'elle dit manquer d'informations à jour et fiables pour continuer à surveiller l'évolution de la note souveraine.

17h52 : L'ambassade de Libye aux Etats-Unis fermée. Hillary Clinton a indiqué jeudi que Washington était en train de fermer l'ambassade officielle de Libye aux Etats-Unis.

Près de la frontière tunisienne, les réfugiés continuent à affluer :

10.03.Libye-refugies.930620

© REUTERS

17h22 : Hillary Clinton craint la présence d'armes chimiques. La secrétaire d'Etat américaine a indiqué que la Maison-Blanche était préoccupée par les armes chimiques du régime libyen.

17h14 : Un journaliste du Guardian arrêté. Un journaliste du quotidien britannique The Guardian, est détenu par les autorités libyennes pour s'être rendu illégalement dans le pays. La rédaction du journal était sans nouvelles depuis dimanche de l'un de ses journalistes en reportage en Libye et d'un reporter brésilien qui l'accompagnait, qui, lui, se trouverait dans une prison à l'ouest de Tripoli.

17h08 : Trois Néerlandais en passe d'être libérés. Les trois soldats néerlandais prisonniers depuis le 27 février en Libye sont en passe d'être libérés, a annoncé jeudi après-midi la télévision d'Etat libyenne.

16h55 : Ras Lanouf aux mains de l'armée, selon Tripoli. La télévision d'Etat libyenne a affirmé jeudi que les forces fidèles à Kadhafi avaient chassé les "bandes armées" du port pétrolier de Ras Lanouf. Toutefois, les insurgés nient avoir été chassés du secteur. Ceux qui étaient présents dans le secteur de Ras Lanouf ont été bombardés jeudi matin. Des témoins ont fait état d'au moins deux chars se dirigeant vers le port pétrolier.

16h49 : Kadhafi menace de révéler un secret sur Sarkozy. Le régime libyen a affirmé jeudi, via son agence officielle, que la révélation d'un "grave secret" allait entraîner la chute du président français Nicolas Sarkozy, peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de transition comme représentant du peuple libyen. L'agence officielle libyenne Jana a ainsi annoncé avoir "appris qu'un grave secret va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale".

Reportage d'Al-Jazeera sur les affrontements entre rebelles et forces alliées à Kadhafi, à Ras Lanouf :

16h31 : Au moins 4 morts à Ras Lanouf. Selon des sources hospitalières obtenues par l'AFP, les raids aériens à Ras Lanouf auraient fait jeudi au moins quatre morts et 35 blessés.

16h26 : Hillary Clinton va rencontrer l'opposition. La secrétaire d'Etat américaine a indiqué qu'elle s'entretiendrait avec l'opposition libyenne lors de sa viste en Afrique du Nord, mais également aux Etats-Unis. "J'ai l'intention de leur faire part du solide appui de l'administration Obama et du peuple américain, et dire que nous souhaitons être leur partenaire dans les tâches importantes qui les attendent", a-t-elle déclaré jeudi à une commission du Congrès.

16h23 : Les forces de Kadhafi en situation de force. Selon le directeur des services de renseignement américains (National Intelligence), James Clapper, le système de défense anti-aérien libyen est "assez important", et n'est dépassé au Moyen-Orient que par celui de l'Egypte, ce qui pourrait signifier que Kadhafi l'emporterait sur les insurgés. Selon Clapper, qui s'exprimait devant la commission des forces armées du Sénat, les forces loyales au régime sont mieux équipées et ont aussi plus de ressources logistiques, et de ce fait, "à long terme, le régime l'emportera". "Nous pensons que Kadhafi s'est engagé là-dedans pour longtemps. Il semble qu'il raisonne sur la durée", a-t-il conclu.

16h03 : Seif Al-Islam aurait siphonné du pétrole. D'après une note diplomatique obtenue par WikiLeaks, Seif Al-Islam, l'un des fils de Mouammar Kadhafi, aurait siphonné du pétrole d'un gisement exploité par le français Total. Dans un télégramme du 4 juin 2009, l'ambassade des Etats-Unis à Tripoli évoque un accord entre un consortium formé par Total et l'allemand Wintershall d'une part et le groupe pétrolier gouvernemental libyen NOC d'autre part en vue de donner à ce dernier une part accrue dans deux gisements, ceux de Mabruk et d'Al Jurf.

15h26 : L'Otan se dit prête à intervenir. "En tant qu'alliance militaire et acteur international responsable, l'Otan se doit aujourd'hui d'envisager toute éventualité dans le cadre d'une planification de précaution. C'est ce que nous faisons", a souligné le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen. L'Otan, a-t-il rappelé, doit cependant voir remplies trois conditions avant d'agir. "Si le besoin en est démontré, si le mandat juridique est clair et le soutien régional ferme, nous nous tenons prêts à apporter notre aide", a-t-il dit.

15h02 : Les insurgés chassés de Sidra. Les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi ont chassé du port et de l'aérodrome de Sidra, port du golfe de Syrte situé entre le terminal pétrolier de Ras Lanouf et la bourgade de Ben Jawad, les insurgés, a rapporté jeudi la télévision d'Etat libyenne.

14h30 : Un avion du régime libyen aurait atterri mercredi à Paris. Un Falcon 900 du gouvernement libyen, qui a envoyé des émissaires en Europe, a atterri mercredi soir à Paris, a affirmé un diplomate occidental, sans préciser l'identité du ou des passagers.

14h19 : La France va proposer des frappes ciblées. La France proposera vendredi à l'Union européenne un plan d'action pour arrêter la répression meurtrière du soulèvement libyen par l'armée de Mouammar Kadhafi, ont déclaré jeudi plusieurs sources à Paris. Il s'agira notamment de "frappes aériennes ciblées", ainsi que le brouillage des systèmes de transmission du commandement du colonel Kadhafi.

14h01 : Londres estime que le CNL est un interlocuteur légitime. "La Grande-Bretagne reconnaît des Etats, non des gouvernements. Le Conseil national de transition est un interlocuteur légitime, avec lequel nous souhaitons coopérer étroitement", a déclaré un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.

13h59 : Violence contre des journalistes : torture évoquée. La haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay a indiqué jeudi que les violences subies par trois journalistes de la BBC en reportage en Libye "pourraient constituer" des actes de "torture".

13h56 : les rebelles fuient Ras Lanouf. Les rebelles libyens ont fui jeudi la cité pétrolière de Ras Lanouf, cible d'une attaque aux roquettes, en direction de l'est.

La Libye pourrait rompre tout lien diplomatique avec la France en raison de la reconnaissance par Paris du Conseil national libyen (CNL), a déclaré jeudi un responsable du ministère libyen des Affaires étrangères.

13h19 : L'opposition appelle l'UE à suivre la reconnaissance par Paris. L'opposition libyenne a salué jeudi la décision de la France de reconnaître son Conseil national de transition comme le seul "représentant légitime du peuple libyen", et a demandé à l'Union européenne de suivre l'exemple de Paris.

13h03 : Un "grave secret" va entraîner la chute de Sarkozy, selon le régime libyen. Le régime libyen a affirmé jeudi, via son agence officielle, que la révélation d'un "grave secret" allait entraîner la chute du président français Nicolas Sarkozy, peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de l'opposition comme représentant du peuple libyen.

12h58 : Rome attend une position commune de l'UE sur le CNL. L'Italie, à l'inverse de la France, attendra une position commune de l'Union européenne sur l'éventuelle reconnaissance du Conseil national libyen (CNL) comme représentant légitime du peuple libyen.

12h55 : Un hôpital évacué à Ras Lanouf. Un hôpital du centre de la ville pétrolière de Ras Lanouf a été évacué jeudi après une attaque d'artillerie lancée par les forces fidèles au dirigeant Mouammar Kadhafi.

12h50 : les 27 confirment l'adoption de sanctions renforcées. L'UE a adopté jeudi des sanctions renforcées contre le régime de Mouammar Kadhafi, visant "cinq entités financières-clé" et un individu, qui s'ajoutent à celles adoptées fin février contre 26 responsables libyens.

12h48 : Entretien entre un émissaire de Kadhafi et un responsable grec. Mohammed Taher Siyala, vice-ministre libyen des Affaires étrangères, et le secrétaire d'Etat grec aux Affaires étrangères n'ont pas fait de déclarations à la presse à l'issue de leurs discussions, qui ont duré cinquante minutes.

12h44 : Damas opposé à toute forme d'intervention étrangère. La Syrie "rejette toute forme d'ingérence étrangère dans les affaires libyennes qui constitue une violation de la souveraineté de la Libye, de son indépendance et de l'intégrité de son territoire" a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

12h27 : Reprise des bombardements sur Marsa el Brega. Les dernières frappes aériennes sur ce terminal pétrolier du golfe de Syrte, à 250 km au sud de Benghazi, dataient de la semaine dernière. Marsa el Brega, dont les activités de raffinage sont à l'arrêt, contrôle la route côtière stratégique menant à Benghazi, bastion des rebelles.

12h20 : Le régime de Kadhafi "est fini", affirme le chef de la diplomatie portugaise, Luis Amado, après avoir rencontré mercredi un émissaire du régime et assuré lui avoir transmis ce même message.

11h46 : Zaouïah assiégée, nouveaux bombardements sur Ras Lanouf. Les forces loyales à Mouammar Kadhafi assiègent Zaouïah, à 50 km à l'ouest de Tripoli, et ont recommencé à pilonner le port pétrolier de Ras Lanouf, dans l'Est, ont déclaré jeudi les insurgés libyens.

11h40 : Moscou juge inacceptable toute ingérence en Libye. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a mis en garde jeudi les puissances étrangères contre toute ingérence dans les affaires de la Libye ou d'autres pays africains, réaffirmant que toute intervention militaire serait "inacceptable".

11h00 : La France reconnaît le CNL comme représentant de la Libye. Le Conseil national libyen (CNL), qui regroupe les insurgés contre le régime de Mouammar Kadhafi, a été reconnu par la France comme comme seul représentant légitime du peuple libyen.

Retrouvez le déroulement des événements de mercredi en cliquant ici.