Référendum : Cameron presse l'Ecosse

Le drapeau britannique et le drapeau écossais dans le ciel d'Edimbourgh.
Le drapeau britannique et le drapeau écossais dans le ciel d'Edimbourgh. © REUTERS
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avec agences
Le Premier ministre britannique souhaite que la question soit tranchée "au plus vite".

Il serait "terriblement triste" que l'Ecosse se sépare du Royaume-Uni mais, pour lui, la question doit être posée "au plus vite". Le Premier ministre britannique David Cameron s'est dit favorable, dimanche sur la BBC, à l'organisation "dans les 18 mois" d'un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse.

David Cameron souhaite de toute évidence se débarrasser dans les plus brefs délais de cette épée de Damoclès. "L'incertitude autour de cette question est mauvaise pour l'Ecosse et pour l'économie écossaise", a fait valoir David Cameron. "Les Ecossais ne savent pas vraiment quand cette question va leur être posée, quelle question va leur être posée, et qui doit la poser", a aussi déploré le Premier ministre britannique. "Donc dans les prochains jours, nous allons définir clairement le cadre légal" pour cette consultation, a conclu David Cameron.

Cameron accusé d'ingérence

La question de l'indépendance de cette région semi-autonome du Royaume-Uni a refait surface en mai dernier. Il s'agit, en effet, d'une promesse de campagne du Parti national écossais (SNP) qui a remporté la majorité absolue au Parlement écossais lors des élections régionales.

Est-ce à David Cameron de définir les modalités du référendum écossais ? En a-t-il même le pouvoir ? La presse britannique se posait la question lundi. Le Premier ministre écossais, Alex Salmond, n'a, lui, pas caché son irritation. Dès dimanche soir, son porte-parole a rappelé le Premier ministre britannique à l'ordre : David Cameron "ferait bien de se rappeler que toutes ces questions seront tranchées par le peuple et le parlement écossais".

L'Ecosse dans la zone euro ?

 Ce n'est pas la première passe d'armes entre Salmond et Cameron. En décembre, le Premier ministre écossais s'en était pris à son homologue britannique en l'accusant d'isoler la Grande-Bretagne au sein de l'Union européenne. A cette occasion, il avait déclaré qu'en cas d'indépendance, l'Ecosse rejoindrait la zone euro.

Riche en pétrole, l'Ecosse, qui est déjà largement autonome au sein du Royaume-Uni, est liée à l'Angleterre depuis trois siècles et le traité d'union de 1707. Son Parlement a des compétences en matière d'éducation, de santé, d'environnement et de justice. Les questions relatives aux affaires étrangères et à la défense relèvent, en revanche, du gouvernement britannique.