"Il s'agit de la plus grande catastrophe depuis de longues années". La phrase est signée Donald Tusk, le Premier ministre polonais. Au moins 16 personnes ont été tuées et une soixantaine blessées samedi soir dans une collision frontale entre deux trains. Les deux véhicules se sont retrouvés sur la même voie à Szczekociny, dans le sud de la Pologne.
La collision entre un train assurant le trajet Varsovie-Cracovie et un autre celui de Przemysl-Varsovie, qui se sont retrouvés sur la même voie, a eu lieu vers 21H00, selon la société des chemins de fer polonais. "Nous savons que 15 personnes sont mortes. Hélas, nous n'avons pas encore réussi à évacuer le corps de la dernière victime. Nous la voyons mais n'arrivons pas à y accéder", a indiqué dimanche matin à Pawel Fratczak, porte-parole des sapeurs-pompiers. Dans la soirée, le bilan s'élevait à 16 morts.
"C'était terrifiant"
Une soixantaine de personnes ont été hospitalisées, dont la moitié dans un état sérieux, selon les services de secours. Parmi les blessés légers se trouvent des Ukrainiens. Des Espagnols et des Français se trouvaient également à bord des deux trains mais apparemment aucun n'a été blessé.
"Nous avons entendu un bruit assourdissant et nous avons été projetés de nos sièges", a déclaré un rescapé. "Il y avait des morceaux de corps dans les wagons et à l'extérieur", a ajouté cette personne dont le nom n'a pas été précisé. "C'était terrifiant. L'ampleur des dégâts est considérable", a commenté un des pompiers à l'agence PAP.
Voici un reportage en anglais sur la collision :
Au total, 450 pompiers, des secouristes et une centaine de policiers ont participé aux opérations de sauvetage. "Je peux dire que l'étape de l'opération consistant à évacuer les blessés a été terminée", a déclaré le porte-parole des sapeurs-pompiers.
350 personnes à bord
"Nous avons dépêché sur place six chiens renifleurs spécialisés dans la recherche de personnes vivantes et aussi de corps de victimes mortelles. Les chiens n'ont plus rien signalé. Nous serons certains à 100% seulement quand le lieu de l'accident sera libéré de tout débris mais gardons la foi que le bilan de l'accident ne changera plus", a-t-il ajouté.
Les services de secours s'activaient toujours sur le terrain dimanche matin pour préparer les débris des locomotives et des voitures à enlever du lieu d'accident. "Les conditions sont très difficiles. Il faut couper les éléments fracassés", a commenté Grzegorz Widawski, un pompier.
Selon les estimations des chemins de fer, environ 350 personnes se trouvaient à bord des deux trains au moment de l'accident. Une enquête a été ouverte pour déterminer les raisons de l'accident qui n'étaient toujours pas élucidées dimanche matin.