Poignée de main de politesse entre la Russie et l’Ukraine

Vladimir Poutine et Petro Porochenko se sont rencontrés à Minsk
Vladimir Poutine et Petro Porochenko se sont rencontrés à Minsk © Reuters
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avec AFP
En visite à Minsk, en Biélorussie, Vladimir Poutine et son homologue Petro Porochenko tentent de trouver une issue à la crise en plein regain de tensions.

C’est la deuxième rencontre entre les deux chefs d’Etat. Le Russe Vladimir Poutine et l’Ukrainien Petro Porochenko sont mardi à Minsk, en Biélorussie, où ils tentent de trouver une issue à la crise que traversent les deux pays depuis le mois de février. Comme lors des cérémonies de commémoration du 6-Juin en France, les deux hommes se sont une nouvelle fois serrés la main, un symbole de bonne volonté alors que depuis quelques jours, la tension est à son comble dans l’est de l’Ukraine.

"C’est le sort de l’Europe et du monde qui se décide au cours de cette rencontre", a estimé Petro Porochenko, au début de ce sommet inédit qui réunit les pays de l’Union douanière (la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan, ainsi que des dirigeants de l’Union européenne. Les deux chefs d’Etat ne se sont pas publiquement adressé la parole. Pourtant, le contexte n'est pas particulièrement propice aux négociations, puisque les combats se sont une nouvelle fois intensifiés ces derniers jours. 

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Surprise, "c’est la guerre entre l’Ukraine et la Russie". Lundi soir, l’Ukraine a capturé des soldats russes présents sur son territoire. Pour la première fois, Moscou a confirmé la présence de militaires sur le sol ukrainien, la justifiant en arguant qu’il s’agissait d’une erreur, que les parachutistes avaient franchi la frontière "par accident".

"Nous avancions en colonnes dans des champs, pas sur la route. J'ai deviné (que j'étais en Ukraine, ndlr.) quand on a commencé à nous bombarder", déclare le caporal Ivan Miltchakov, "citoyen russe né en 1995", selon une vidéo largement reprise par les médias.

Un autre parachutiste, Ivan Romantsev, a de son côté expliqué qu'il pensait dans un premier temps participer à des "manoeuvres" pour lesquelles on leur avait demandé de couvrir de peinture blanche les numéros de leurs véhicules. "Quand on a fait exploser mon blindé, j'ai commencé à avoir peur. J'ai compris que ce n'était pas des manœuvres", dit-il. "Je me suis rendu compte qu'ici c'est la guerre entre l'Ukraine et la Russie", a-t-il poursuivi.

Lundi également, l’armée ukrainienne avait annoncé combattre une colonne de blindés russes ayant traversé la frontière.