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Philippines : "un silence de mort" après le typhon

Anne-Julie Contenay et Martin Feneau - Mis à jour le . 2 min
Philippines : "un silence de mort" après le typhon
© REUTERS

Aux Philippines, la femme de Bernard, Français expatrié, a vu un cargo "arriver droit sur" sa maison.

L’INFO. Quasiment heure par heure, Bernard, un Français expatrié, a suivi l’évolution du typhon Haiyan au téléphone avec sa femme. Celle-ci se trouvait en effet sur l’île de Bohol, au centre des Philippines, durement frappée par le cataclysme qui s’est abattu vendredi sur le pays . Elle lui a raconté comment elle a survécu.

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"On est calfeutrés dans la maison". Au micro d’Europe 1, Bernard explique avoir senti en quittant Bohol il y a quelques jours "une mer assez agitée", "annonciatrice de quelque chose de pas normal". De retour à Paris, il a enfin eu des nouvelles de sa femme, qui lui a dit : "on est calfeutrés dans la maison, il y a des vents inhabituels, ça valdingue de partout". "C’est là que ma femme a vu ce bateau arriver droit sur eux, un gros cargo, qui a cogné la barrière de corail", explique Bernard pour qui "s’il n’y avait pas eu la barrière de corail, le bateau aurait été dans la maison".

Le témoignage de Bernard :

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MP4-montage-philippines par Europe1fr

"Plus un cri d’oiseau". Après le passage du typhon , elle n’a entendu qu’un "silence de mort". "Il n’y avait plus un cri d’oiseau, plus le moindre bruit". "Quand je l’ai eue au téléphone, je lui ai souhaité quand même une bonne nuit. On n’aspire qu’à une chose, c’est que ça se termine et qu’elle rentre", insiste aujourd’hui Bernard.

"Les gens étaient comme des zombies". "Là, je l’ai eue au téléphone, ça fait une heure ou deux, elle est partie au village avec mes amis, voir s’il n’y avait pas de victimes dans les gens qu’on connaît", raconte Bernard, ajoutant que d’après sa femme, "les gens étaient un petit peu comme des zombies". "Ils n’ont plus rien, les gens se regardaient, s’embrassaient, se tenaient la main, et il y avait beaucoup de gens qui pleuraient", note-t-il. Les habitants "vivent prostrés dans des abris de fortune, de toile". Ils tentent de sauver ce qu’ils peuvent, "le lit, une petite table où ils peuvent manger, et puis voilà, ils vont se contenter de ça".

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