Paris attend le verdict de Reiss "avec sérénité"

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La jeune Française s'est présentée samedi pour sa dernière audience, devant les juges iraniens.

Clotilde Reiss bientôt fixée sur son sort ? La jeune universitaire a à nouveau comparu samedi devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran, pour ce qui devrait être sa dernière audition. Cette audition de deux heures qui s’est déroulée à huis clos, en présence du juge, du procureur et de l'avocat, "s'est très bien déroulée, dans une ambiance calme et sereine", a affirmé son avocat Me Mohammad-Ali Mahdavi Sabet.

"C'était la dernière audience et la dernière plaidoirie, a-t-il ajouté. J'ai rejeté toutes les accusations et j'ai prouvé qu'il n'y avait aucune infraction. Je suis très optimiste et très confiant dans un acquittement", a ajouté le conseil. "Le tribunal a une semaine, pour rendre son jugement après la dernière plaidoirie", a-t-il encore précisé.

La France a dit attendre "avec sérénité" le verdict. Le Quai d’Orsay, qui a toujours dit que Clotilde Reiss était innocente des faits qui lui sont reprochés, a réaffirmé vendredi qu'elle espérait l'acquittement.

Clotilde Reiss, 24 ans, a été arrêtée en juillet après avoir participé à des manifestations contre le président Mahmoud Ahmadinejad. Elle est accusée, par les autorités iraniennes, d'avoir rassemblé des informations et des photos qu'elle aurait remises à l'attaché scientifique de l'ambassade de France, lors de manifestations dans cette ville les 15 et 17 juin.

Elle a ensuite été libérée sous caution le 16 août à condition de rester à l'ambassade de France à Téhéran dans l'attente de son jugement. Puis, elle a comparu trois fois déjà devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran, le 1er août, les 17 novembre et 23 décembre. En août, elle avait "reconnu" avoir participé "pour des motifs personnels" aux manifestations et rédigé un rapport pour un institut dépendant du service culturel de l'ambassade de France. Elle avait demandé "pardon" en espérant être "graciée".