Opel ferme un symbole en Belgique

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2.600 salariés vont perdre leur emploi dans l’usine d’Anvers d’ici quelques mois.

Il y a presque treize ans, quelque 3.000 emplois étaient supprimés dans l’usine Renault de Vilvorde. C’est un choc similaire que vient de vivre jeudi la Belgique. Opel, la filiale allemande de l’américain General Motors, a annoncé la fermeture dans les mois à venir de son site d’Anvers. 2.600 salariés vont être licenciés.
La fermeture de cette usine avait déjà été un temps programmée l'été dernier mais un faible espoir avait depuis ressurgi : GM s'était ravisé et avait décidé en novembre de conserver sa filiale européenne. "Nous avons l'intention d'arrêter la production dans quelques mois", a simplement annoncé jeudi Nick Reilly, le patron de la branche européenne de General Motors, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

L'amertume est d'autant plus grande que la Belgique est le seul pays à être frappé par une fermeture de site pure et simple, dans le cadre de la restructuration en cours des activités d'Opel en Europe. Or l’usine d’Anvers est un symbole : créée il y a plus de 80 ans, dans une ancienne abbaye, elle était un fleuron de l’industrie dans le plus grand port de Belgique.
"C'est un drame total pour les travailleurs et l'industrie belge", a affirmé Walter Cnop, du syndicat belge chrétien CSC. "Avec la sous-traitance, il faut multiplier par trois le nombre d'emplois menacés", a-t-il ajouté.