Obama pessimiste sur la fin de la crise

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Barack Obama a prévenu lundi qu'il faudrait un temps "considérable" pour sortir d'une "récession très profonde", mais a défendu les progrès accomplis grâce à son gigantesque plan de relance de l'économie.

Les chiffres du chômage américain publiés vendredi constituent "le rappel que nous sommes toujours au coeur d'une récession très profonde et qu'il nous faudra un temps considérable pour en sortir", a déclaré Barack Obama lundi, au moment où il annonçait une accélération de la mise en oeuvre d'un plan censé stimuler l'économie américaine.

Selon les chiffres publiés par le département du Travail, le taux de chômage a fait un bond inquiétant en mai pour atteindre son plus haut niveau depuis plus d'un quart de siècle, à 9,4% contre 8,9% en avril. Cependant, l'économie américaine a détruit 345.000 emplois en mai, contre 504.000 en avril et 643.000 en moyenne sur les six mois précédents.

Le président américain voit un encouragement dans ce ralentissement : "C'est le signe que nous allons dans la bonne direction. Ce qui est crucial, c'est, dans les prochains mois, de capitaliser sur ces modestes progrès", a-t-il dit. Mais, a abondé Daniel Tarullo, un des gouverneurs de la banque centrale (Fed), la reprise économique, attendue d'ici à la fin de l'année, risque d'être "douloureusement lente".

"Je ne suis pas satisfait. Il nous faut faire plus", a ajouté Barack Obama. "La plus grande préoccupation que j'ai, c'est que le tribut payé par les familles et les communautés aux suppressions d'emplois aille en s'auto-renforçant" parce qu'elles consommeraient moins et contribueraient ainsi à davantage de licenciements. Le propos de son plan de relance est précisément de transformer "ce cycle négatif en cycle positif", a-t-il dit.