Obama et Medvedev signent Start

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Les deux présidents ont signé jeudi ce traité sur la réduction des arsenaux nucléaires.

Cette signature devrait marquer le début d’une nouvelle ère. L’Américain Barack Obama et le Russe Dmitri Medvedev se sont rencontrés jeudi à Prague pour parapher officiellement le nouveau traité Start. Cet accord prévoit une réduction spectaculaire des arsenaux nucléaires que les deux pays ont constitué au fil des ans.

Une résonance planétaire

Dmitri Medvedev n’a pas hésité à qualifier ce traité de "document très important duquel dépend de fait, dans une grande mesure, la situation du désarmement et, de façon générale, la situation sur notre planète". De son côté, Barack Obama a salué jeudi un événement "historique", affirmant que cet accord allait "rendre les Etats-Unis et le monde plus sûrs".

Dans le détail, Moscou et Washington vont s’engager à réduire le nombre de leurs ogives nucléaires à 1.550 chacun. Soit une baisse de 74% par rapport à la limite fixée par le précédent accord START. Il avait été signé en 1991 et était arrivé à échéance fin 2009. Le nouveau texte est valable en théorie pour dix ans.

Les Etats-Unis changent de cap

En début de semaine, Barack Obama a tracé les grandes lignes de la nouvelle doctrine nucléaire qu’il compte mettre en œuvre. Pour le président américain, les Etats-Unis ne devraient désormais envisager d’avoir recours à l'arme nucléaire que "dans des circonstances extrêmes", pour défendre leurs intérêts vitaux et ceux de leurs alliés. Une vision en rupture avec celle prônée par son prédécesseur George W. Bush, même si elle ne va pas assez loin pour les partisans du désarmement.

Le traité devra encore être ratifié par les parlements des deux pays, ce qui ne s'annonce pas comme une partie facile devant le Sénat américain, où il devra réunir 67 voix sur 100. La Maison blanche a bon espoir que le document soit ratifié cette année, avant les élections de mi-mandat, en novembre, qui pourraient sensiblement modifier la configuration du Congrès. Robert Gibbs, son porte-parole, a noté que les traités nucléaires bénéficiaient en général d'un soutien bipartisan.