Mali : l’armée française en renfort

Cinq hélicoptères militaires français ont atterri samedi dans le nord du pays.
Cinq hélicoptères militaires français ont atterri samedi dans le nord du pays. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Cinq hélicoptères militaires français ont atterri samedi dans le nord du pays.

L’armée malienne a reçu samedi matin le renfort des militaires français. Cinq hélicoptères de l'armée ont atterri à Gao pour participer aux recherches des deux Français enlevés vendredi à Hombori, localité située entre Mopti et Gao.

Des soldats français, dont le nombre n'a pas été précisé, sont également arrivés en renfort. Vendredi, un journaliste de l'AFP avait déjà vu des dizaines de ces soldats dans la région d'Hombori, située à 240 km au sud-ouest de Gao.

Les accords bilatéraux avec le Mali, la Mauritanie, le Niger ou le Burkina Faso permettent à la France de disposer de facilités pour intervenir rapidement dans la zone où opèrent les groupes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique. Le nord du Mali abrite des bases d'Aqmi d'où le groupe part commettre au Mali et dans d'autres pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, procède à des enlèvements d'Occidentaux et se livre à divers trafics.

Fait exceptionnel, le gouvernement malien a vigoureusement réagi aux derniers enlèvements et au meurtre du touriste allemand. Il a dénoncé une "action terroriste" considérée comme "une attaque perpétrée contre la sécurité et la stabilité de notre pays" et réaffirmé "sa détermination et son engagement sans faille à entreprendre toutes les actions que commande la situation afin de garantir la paix, la sécurité et la stabilité".

Les touristes évacués

Dans le même temps, un premier groupe d'une dizaine de touristes étrangers a été évacué de Tombouctou dans un avion affrété par le gouvernement malien vers Mopti, une dizaine d'autres devant suivre, évacués eux vers la capitale Bamako.

"Je ne suis pas trop content de partir, mais obligé", a déclaré à la presse locale un Néerlandais avant son départ. "Je garde un bon souvenir de la ville, mais il faut partir. Au revoir et à bientôt peut-être", a-t-il ajouté.

La ville historique de Tombouctou, "perle du désert" et ancien haut lieu du tourisme au Mali, était déjà très affectée par la présence dans le nord malien de la branche maghrébine d'Al-Qaïda, soupçonnée d'être à l'origine du meurtre et des enlèvements de vendredi. Elle est classée dans la zone à risques où il est fortement déconseillé de se rendre par la plupart des chancelleries occidentales.