Libye : l'OTAN reconnaît une bavure

D'après le pouvoir en place,  le raid de l'Otan aurait pris pour cible un quartier résidentiel de Tripoli, dans la nuit de samedi à dimanche.
D'après le pouvoir en place, le raid de l'Otan aurait pris pour cible un quartier résidentiel de Tripoli, dans la nuit de samedi à dimanche. © maxppp
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avec AFP , modifié à
Le régime libyen avait dénoncé un raid meurtrier de l'OTAN dans la nuit de samedi à dimanche.

L'Otan a admis dimanche soir avoir tué par erreur des civils à Tripoli.Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, avait déclaré quelques heures plus tôt que 9 personnes, dont cinq membres d'une même famille, avaient été tuées et dix-huit blessées dans un raid de l'Otan sur un quartier résidentiel de Tripoli, dans la nuit de samedi à dimanche.

Un site militaire était visé

"Un site militaire de missiles était la cible prévue de frappes aériennes à Tripoli la nuit dernière. Toutefois, il s'avère qu'une arme n'a pas frappé la cible prévue et qu'il peut y avoir eu une erreur dans le système qui peut avoir causé un certain nombre de victimes civiles", a indiqué l'alliance atlantique dans un communiqué. "L'Otan reconnaît des pertes civiles lors d'une frappe à Tripoli", poursuit le communiqué.

L'Alliance atlantique avait déjà réagi en début d'après-midi. "L'Otan regrette profondément toute perte de vie civile au cours de cette opération et serait extrêmement désolée si les conclusions de l'enquête sur cet incident révélaient qu'il s'agissait d'une arme de l'Otan", avait déclaré le porte-parole Mike Bracken.

Le régime libyen dénonce des "barbaries"

Le porte-parole du régime libyen, Moussa Ibrahim , avait accusé dimanche l'Alliance atlantique de commettre des "barbaries" en visant "délibérément des civils". Il s'agit donc de la première bavure de l'OTAN à Tripoli depuis le début de ses opérations. L'Alliance atlantique a pris le 31 mars les rênes de l'intervention internationale dans le pays, sous mandat de l'ONU, pour protéger la population civile de Mouammar Kadhafi.

Samedi, elle avait dû reconnaître avoir accidentellement frappé une colonne de véhicules des forces rebelles dans la région de Brega le 16 juin. D'autres incidents du même type étaient déjà survenus dans le passé.