Le traité de Lisbonne attend ses dernières signatures

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Le président polonais pourrait signer dès dimanche. Ne manquera alors que le paraphe de son homologue tchèque.

Lech Kaczynski, le président polonais, a fait savoir jeudi qu’il signerait dimanche dans la soirée le traité de Lisbonne déjà validé par son parlement. "Le président tient ses promesses. A plusieurs reprises, il avait déclaré qu'en cas d'un oui dans le second référendum irlandais sa décision serait aussi positive", a expliqué un haut responsable à la présidence polonais. Quelques heures plus tard, Jaroslaw Kaczynski, le frère du président, a cependant semé le trouble en indiquant que la signature n'aurait pas lieu dimanche et qu'il n'y avait là que de la "spéculation médiatique".

Pour entrer en vigueur, le traité de Lisbonne, qui doit permettre aux institutions européennes de mieux fonctionner à 27, doit être ratifié par tous les Etats-membres. L’Irlande était le seul pays où l’organisation d’un référendum était obligatoire. Après le "oui" irlandais enregistré la semaine dernière, et après la ratification polonaise attendue dimanche, il ne manquera à l’appel que la signature de la République tchèque.

La pression se fait donc de plus en plus forte sur son président Vaclav Klaus, qui a toujours dit son opposition au traité de Lisbonne. L’objectif des autres dirigeants de l’Union européenne est de voir ce dossier réglé d’ici à la fin de l’année. Dernier obstacle formel : la Cour constitutionnelle tchèque doit examiner un ultime recours déposé par des sénateurs du parti de Vaclav Klaus qui entendaient retarder le processus. Le président tchèque a fait savoir, quant à lui, qu’il ne se laisserait pas forcer la main.