Le "train de l'enfer" arrivé à destination

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Malgré les nombreux blocages, le convoi de déchets nucléaires est arrivé au site de stockage.

 

Fin du périple. Le convoi de déchets nucléaires parti de France a atteint mardi matin le site de stockage de Gorleben, dans le nord de l'Allemagne, après avoir été à de nombreuses reprises retardé sur son parcours par des militants écologistes.

 

Un parcours semé d'embûches

Tout au long du trajet, en France puis en Allemagne, des militants ont tenté de freiner le convoi qu'ils surnomment le "train de l'enfer". En France, il a été bloqué quelques heures vendredi par des militants antinucléaires qui se sont enchaînés à la voie, près de Caen, dans le Calvados. Selon le réseau Sortir du nucléaire, l'itinéraire a été modifié face à la pression des manifestants.

Dimanche, la police allemande a évacué les militants anti-nucléaire :

Le train Castor composé de onze wagons s'était ébranlé vendredi du terminal ferroviaire du groupe nucléaire français Areva à Valognes, dans la Manche, où les déchets allemands ont été traités à La Hague avant leur rapatriement. Greenpeace en Allemagne proposait de suivre le convoi via twitter.

Pas de garantie de sécurité

Selon Sortir du nucléaire, la radioactivité de la cargaison "représente deux fois celle dégagée par la catastrophe de Tchernobyl". Henri-Jacques Neau, directeur délégué de la branche transport d'Areva, a réfuté ces affirmations. Il s'agit du onzième convoi destiné à rapatrier en Allemagne des déchets vitrifiés après retraitement à l'usine de La Hague. Au total, douze convois sont prévus.

Les militants allemands redoutent que Gorleben, prévu pour être un lieu provisoire de stockage, devienne un site permanent. Selon Greenpeace, les anciennes mines de sel où sont entreposés les déchets radioactifs ne présentent pas de garanties de sécurité suffisantes à long terme.