Le président de l’UE sera choisi le 19 novembre

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Les deux candidats principaux sont le britannique Tony Blair et le belge Herman Van Rompuy. Et les négociations sont serrées.

La présidence suédoise de l’UE a convoqué le 19 novembre un sommet européen à Bruxelles. A l’ordre du jour : le choix du premier président de l’Union européenne. Alors que les tractations durent depuis plusieurs semaines déjà, les 27 ont donc une semaine pour se mettre d’accord. Et les candidats ne manquent pas.

Le plus critiqué : le Britannique Tony Blair. Londres continue à soutenir mordicus son ancien premier ministre. Mais sa candidature est loin de faire l’unanimité : la Grande-Bretagne n’a pas la monnaie unique et Tony Blair risque de payer le prix de son engagement au côté de George Bush dans l'intervention irakienne de 2003.

Le plus discret : le premier ministre belge Herman Van Rompuy. Il est soutenu, avec force, par la France et l’Allemagne. Mais il ne fait pas encore l’unanimité. Bernard Kouchner lui-même, le ministre français des Affaires étrangères, a répété que d’autres candidats restaient en lice.

Les challengers : les autres noms évoqués pour la présidence de l'UE sont le Néerlandais Jan Peter Balkenende, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker ou la Lettone Vaira Vike-Freiberga.

Seule certitude dans l’immédiat : la France et l’Allemagne soutiendront en définitive le même nom. Une position de force qui agace la présidence suédoise de l’Union européenne. La décision finale doit être prise, au minimum, à la majorité qualifiée. Mais l’absence d’unanimité sur un choix politique aussi symbolique serait vue comme un échec.

L’Union européenne doit par ailleurs désigner en même temps son haut représentant aux Affaires étrangères. Et la situation est aussi compliquée : plusieurs candidats, des intérêts divergents et pas de consensus dans l’immédiat. Au point que la Pologne a réclamé des auditions des candidats pour en finir avec les marchandages secrets.