Le pape en bonne santé pour sa bénédiction de Noël

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après son agression au début de la messe de Noël jeudi soir, Benoît XVI est apparu en forme au balcon de Saint-Pierre.

Le pape a délivré sa traditionnelle bénédiction "urbi et orbi", à la ville et au monde, vendredi midi depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre de Rome. Benoît XVI a appelé à l'"accueil" "face à l'exode de ceux qui émigrent de leur terre et qui sont poussés au loin par la faim, par l'intolérance ou par la dégradation environnementale".

Le souverain pontife a par ailleurs affirmé que la société est actuellement "profondément marquée par une grave crise économique, mais d'abord encore morale, et par les douloureuses blessures de guerres et de conflits". Il a aussi exprimé sa solidarité avec "ceux qui sont frappés par les calamités naturelles et par la pauvreté, également dans les sociétés opulentes".

La messe de minuit avait été avancée cette année à 22 heures pour ménager le pape, dont la santé est fragile. Mais une femme s'est jetée sur Benoît XVI alors qu'il faisait son entrée dans la basilique Saint-Pierre de Rome pour y célébrer la messe de minuit, le faisant chuter.

Le pape, apparemment indemne, s'est relevé et a célébré l'office long de deux heures, mais le cardinal français Roger Etchegaray, âge de 87 ans, également projeté au sol dans la confusion. Il a été évacué sur un fauteuil roulant et hospitalisé pour une fracture du fémur.

Sur une vidéo amateur, on peut voir une femme vêtue de touge qui saute la barrière de sécurité, prend le pape par le col et le tire vers elle, le faisant tomber à terre, alors qu'il s'avançait dans la basilique accompagné d'une trentaine de cardinaux. L'inconnue, une Italo-Suisse âgée de 25 ans, a été arrêtée et interrogée par les gendarmes du Vatican puis hospitalisée. Il semble qu'elle souffre de troubles psychiques. Il pourrait s'agir de la même femme qui avait déjà tenté l'an dernier de franchir une barrière pour approcher le pape lors de la messe de minuit.

"C'était une agression mais pas dangereuse car elle n'était pas armée", a expliqué le porte-parole du pape, le père Federico Lombardi, soulignant "la grande maîtrise de soi et de la situation" dont a fait preuve Benoît XVI qui s'est rapidement relevé pour célébrer la cinquième messe de Noël de son pontificat comme si rien ne s'était passé.

Regardez une vidéo de l'agression :