La Turquie et l’Arménie sur la voie de la réconciliation

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La Turquie et l'Arménie, qui n'ont pas de relations diplomatiques, sont tombées d'accord sur une "feuille de route" en vue d'une normalisation, au cours de discussions avec la médiation de la Suisse.

La Turquie et l'Arménie "sont tombées d'accord sur un cadre global pour la normalisation de leurs relations bilatérales d'une manière propre à satisfaire les deux parties. Une feuille de route a été déterminée dans ce contexte", écrit ministère turc dans un communiqué. Ces pourparlers ont abouti à "des progrès concrets et à une compréhension mutuelle", ajoute-t-il.

Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan depuis l'indépendance de l'Arménie -naguère république soviétique- en 1991 en raison des divergences sur la question des massacres d'Arméniens survenus dans l'Empire ottoman entre 1915 et 1917. Les massacres et déportations d'Arméniens entre 1915 et 1917 ont fait plus d'un million et demi de morts selon les Arméniens, 300.000 à 500.000 selon la Turquie qui récuse la notion de génocide reconnue notamment par la France, le Canada et le Parlement européen.

La Turquie a fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 en soutien à l'Azerbaïdjan turcophone, Bakou étant en conflit avec Erevan pour le contrôle de la région du Nagorny Karabakh (ou Haut-Karabakh), enclave peuplée d'Arméniens en territoire azerbaïdjanais.

Une visite historique du président turc, Abdullah Gül, à Erevan en septembre dernier, à l'occasion d'un match de football entre les deux pays, a cependant mis un terme au silence diplomatique et les deux pays ont affiché leur intention de normaliser leurs relations.