L’auteur du film anti-islam reste en prison

Mark Basseley Nakoula comparaît mercredi devant un tribunal de Los Angeles pour avoir violé les règles de sa liberté conditionnelle, dans le cadre d'une affaire de fraude bancaire.
Mark Basseley Nakoula comparaît mercredi devant un tribunal de Los Angeles pour avoir violé les règles de sa liberté conditionnelle, dans le cadre d'une affaire de fraude bancaire. © Reuters
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avec AFP , modifié à
Il comparaissait mercredi pour violation de sa liberté conditionnelle, dans une toute autre affaire.

Mark Basseley Youssef renvoyé en prison. Cet homme de 55 ans, qui est l’auteur présumé du film anti-islam qui a cause l’embrasement du monde arabo-musulman il y a quelques semaines, avait affaire mercredi à un tribunal de Los Angeles. Mais ce n’est pas pour son film qu’il était devant la justice : il lui est reproché d’avoir violé les termes de sa liberté conditionnelle dans une affaire de fraude bancaire remontant à 2010.  

La juge Christina Snyder, qui siègeait à Los Angeles, a  donc finalement estimé que Mark Basseley Youssef n'avait pas respecté les conditions de sa libération conditionnelle.

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Un plan du film anti-islam "Innoncence od Muslims".

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A l’époque, Mark Basseley Youssef, jusqu’ici connu sous le nom de Nakoula Basseley Nakoula, ou Sam Bacile, avait été condamné à 21 mois de prison car il avait utilisé des numéros de Sécurité sociale pour ouvrir des comptes et se faire délivrer des cartes de crédit. Des accusations qu’il n’avait pas contestées, selon le site d’information locale Patch.com. Sa condamnation, pour laquelle il a obtenu une mesure de liberté conditionnelle, était notamment assortie d’une interdiction d’utiliser Internet sans autorisation préalable.

L’usage de pseudonyme interdit

Mark Basseley Youssef, domicilié à Cerritos, au sud de Los Angeles, est aujourd’hui accusé d’avoir enfreint les règles de sa liberté conditionnelle. Arrêté le 27 septembre, il est poursuivi pour huit chefs d’accusation, dont ceux de fausses déclarations à des officiers de probation et usage d’au moins trois pseudonymes, ce qui lui était interdit.

Les officiers de contrôle judiciaire avaient réclamé une peine d’emprisonnement de deux ans. Fin septembre, déjà, la juge Suzanne Segal avait ordonné l’emprisonnement immédiat de Mark Basseley Youssef, arguant que "la cour ne [lui] faisait pas confiance". D’après certains observateurs, l’auteur présumé de L’innocence des musulmans, honni dans le monde musulman, serait de toute façon bien plus en sécurité en prison.