Kadhafi appelle à prendre les armes

"Nous ouvrirons tous les dépôts d'armes pour armer tout le peuple", a assuré Mouammar Kadhafi vendredi dans son 3e discours depuis l'insurrection dans le pays.
"Nous ouvrirons tous les dépôts d'armes pour armer tout le peuple", a assuré Mouammar Kadhafi vendredi dans son 3e discours depuis l'insurrection dans le pays. © REUTERS
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avec AFP et Reuters , modifié à
Le dirigeant a appelé ses partisans, vendredi, à se "préparer à défendre la Libye".

"Nous allons nous battre et nous vaincrons". Mouammar Kadhafi s’est adressé à ses partisans, vendredi sur la place Verte de Tripoli au 11e jour de révolte dans son pays, et les a appelés à se "préparer à défendre la Libye" contre les manifestants. Il s’agit de la troisième intervention du dirigeant libyen depuis le début de l’insurrection dans le pays, le 15 février, mais la première devant la foule.

"Nous ouvrirons les dépôts d’armes"

"S'il le faut, nous ouvrirons tous les dépôts d'armes pour armer tout le peuple", a-t-il lancé depuis les remparts du fort ottoman qui surplombe la place Verte. "Nous sommes prêts à faire face à toute offensive, je suis venu ici pour vous saluer et saluer votre courage, nous allons leur répondre", a assuré le dirigeant libyen appelé à "partir" par le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy.

"Je ne suis ni président ni roi, je n'ai aucune fonction mais ce peuple m'aime", a assuré Mouammar Kadhafi à des partisans qui scandaient : "N'ayez pas peur pour la Libye, tant que Kadhafi s'y trouve" et "Dieu, Mouammar, Libye et c'est tout". "Nous avons des chaînes satellitaires étrangères avec nous. Montrez-leur que nous aimons Mouammar Kadhafi", a ajouté le dirigeant libyen, avant de s’adresser directement aux Occidentaux : "Regarde Europe, regardez Etats-Unis, le leader est au milieu du peuple".

A la fin de son discours, le colonel a lancé des baisers à la foule.

Les manifestants menacés

Jeudi, Mouammar Kadhafi avait pris la parole, lors d'un message audio diffusé par la télévision libyenne. Il y a fustigé les contestataires et a accusé Al-Qaïda d'être derrière les insurgés.

Deux jours plus tôt, le dirigeant libyen avait appelé la police et l'armée à reprendre la situation en main, dans un discours télévisé, menaçant tout manifestant armé de la "peine de mort" et évoqué une possible "boucherie".

La contestation, débutée le 15 février, s'étend de l'ouest de Tripoli à Benghazi, à 1.000 kilomètres à l'est de la capitale, dans des villes côtières ou proches des côtes de la Méditerranée.