Jean-Yves Le Drian en Centrafrique dans un contexte tendu

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avec Gwendoline Debono et agences
SUR LE TERRAIN - Le ministre de la Défense sera lundi à Bangui et mardi à Bambari, à l'est de la capitale.

Jean-Yves Le Drian se rend lundi en Centrafrique pour une visite de deux jours, après que sept soldats français de la force Sangaris ont été blessés ces derniers jours.
Septième visite pour le ministre. Le ministre sera lundi à Bangui et mardi à Bambari, à l'est de la capitale. Sept militaires français ont été blessés, dont deux plus sérieusement, jeudi dans cette localité au cours d'accrochages qui ont suivi l'arrestation par les forces de sécurité centrafricaines d'un milicien anti-balakas, a-t-on précisé de même source. Vendredi, quatre soldats français ont été légèrement blessés à Bangui.
Les deux militaires plus gravement atteints, notamment par des éclats de grenades, ont été évacués et leurs vies ne sont pas en danger. Il s'agit de la 7e visite de Jean-Yves Le Drian en Centrafrique depuis le lancement de l'opération Sangaris, début décembre 2013.
Rencontres avec les troupes. A Bangui, il doit s'entretenir avec le commandant des forces françaises, le général Eric Bellot des Minières, puis avec la présidente centrafricaine, Catherine Samba-Panza. Jean-Yves Le Drian doit notamment faire le point sur la remise en marche d'une chaîne pénale à Bangui - gendarmerie, justice, lieux de détention... -, considérée par la communauté internationale comme une priorité pour tenter de stabiliser le pays.
A Bambari, le ministre rencontrera les soldats français déployés en appui de la force de l'Union africaine, la Misca, dans cette ville considérée comme la porte vers l'est du pays.

De plus en plus de représailles. Les tensions restent vives dans cette zone entre communautés centrafricaines. Les militaires français doivent notamment faire face à un cycle de représailles entre miliciens de l'ex-Séléka, à dominante musulmane, et anti-balakas, a majorité chrétienne, mais aussi à des éléments incontrôlés qui se livrent à des violences contre la population civile. L'ex-Séléka a établi mi-mai son nouvel état-major à Bambari, après son départ de Bangui en janvier sous la pression des militaires français et africains.
Environ 2.000 militaires français sont actuellement déployés en RCA dans le cadre de l'opération Sangaris, aux côtés de quelque 5.800 soldats de la Misca, pour stopper les massacres inter-communautaires. A partir du 15 septembre, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RCA (Minusca) doit prendre progressivement le relais.

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