France et Afrique proposent une réduction de 2 degrés

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A Copenhague, une nouvelle proposition franco-africaine relance le débat sur les objectifs chiffrés que les négociateurs avaient préféré repousser.

La France et les pays africains tentent de mettre à fin à l’immobilisme qui touche le sommet de Copenhague. Alors que les débats semblent s’enliser, ils proposent un texte commun comprenant des objectifs chiffrés. « Nous sommes d'accord sur le fast start, les 10 milliards de dollars (d’aide aux pays en développement), et sur l'objectif d'obtenir que l'augmentation de la température ne soit pas supérieure aux 2 degrés", a déclaré Nicolas Sarkozy à l'issue d'un déjeuner à l'Elysée.

Une manière de rouvrir un débat que les négociateurs avaient préféré mettre entre parenthèses. Le sommet mondial sur le climat se termine dans trois jours, mais aucun objectif chiffré n’a encore été établi par les délégations nationales. Les négociations chiffrées sont en effet très compliquées, car elles auront un coût certain pour les pays signataires. L’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 ou 2 degrés a même disparu du projet d’accord.

Après la menace des pays africains de quitter les débats, puis les tirs croisés en les Etats-Unis et la Chine, les négociateurs ont donc préféré repousser à la nuit prochaine les débats sur les objectifs chiffrés. Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre restent le sujet de discorde : les pays industrialisés ne veulent pas assumer seuls le coût de cet effort, tandis que les pays en développement défendent leur droit à se développer, et donc à polluer.

Le nouveau projet d'accord mondial, présenté mardi, ne contient donc aucun objectif chiffré ni sur les réductions des émissions polluantes ni sur le financement. Une méthode qui permet de pacifier les débats mais repousse à plus tard les questions qui fâchent. Or il ne reste plus que deux jours avant l’arrivée des chefs d’Etat, vendredi 18 décembre.

L’hôte de la conférence, le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen a averti : "Il n'est pas sûr qu'on aboutisse à un accord. C'était aussi le cas lundi dernier". Mais il reste néanmoins optimiste, rappelant qu’il fallait "la flexibilité nécessaire" pour réussir "cette phase finale et décisive" des négociations.