Facebook : des groupes appellent à la mort de Berlusconi

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Stéphanie de Silguy avec AFP , modifié à
La justice italienne a ouvert mercredi une enquête, pour "menaces aggravées", contre le groupe Facebook intitulé "Tuons Berlusconi".

"A mort Berlusconi", "A mort Silvio" ou encore "Tuons Berlusconi", de nombreux groupes du réseau social Facebook réclament la mise à mort du chef du gouvernement italien. Et ils remportent un grand succès, plus 17.000 personnes se sont inscrites en quelques semaines.

Le groupe "Tuons Berlusconi"attise particulièrement la colère des membres du gouvernement italien. Certains n’hésitent pas exprimer leur indignation dans la presse. "Je ne crois pas qu’il existe un seul pays dans le monde où quelqu’un puisse écrire -Tuons le premier ministre-", a affirmé le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni. Il a aussi fait savoir que "des dispositions avaient été prises pour fermer la page", soulignant "qu’il existe un risque que les profanateurs passent ensuite à l’acte". Le chef du principal parti d'opposition, Dario Franceschini, a lui aussi condamné "des actes démentiels". De son côté, la justice italienne a ouvert une enquête pour "menaces aggravées", écrit le quotidien de gauche La Repubblica.

Fondée en septembre 2008, la page Facebook "Tuons Berlusconi" a ensuite été "abandonnée à son destin", précise le journal. Il y a dix jours, un Italien, qui s'identifie comme "compagnon Raul", en a repris la direction. On peut désormais lire su la page d’accueil : "Aujourd'hui 12 octobre, je prends la direction du groupe abandonné par la précédente administration et ne pouvant pas changer le nom je déclare qu'il appartient à la catégorie des +propos saugrenus+. Personnellement, je ne veux tuer personne et je ne veux inciter personne à violer la loi".