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Etats-Unis : à Miami, des exilés Cubains dénoncent une "trahison"

Géraldine Woessner avec Margaux Duguet - Mis à jour le . 1 min
Etats-Unis : à Miami, des exilés Cubains dénoncent une "trahison"
© Reuters

Les sentiments sont partagés dans la communauté cubaine de Miami après l'annonce du rapprochement historique entre Cuba et les Etats-Unis. 

Sur les trottoirs du quartier de la Petite Havane à Miami, une foule de jeunes écoute en silence les anciens s’exprimer. C’est à Miami justement que vit la très grande majorité des exilés cubains aux Etats-Unis. Des exilés très partagés à l’annonce du rapprochement de deux pays ennemis, après 53 ans à s’ignorer. 

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“Trahison”. Des pancartes “Trahison” sont brandies dans la foule. Un message directement adressé au président américain, Barack Obama. Pour avoir vécu les souffrances du régime castriste, les exilés cubains sont nombreux à ne pas comprendre l’indulgence d’Obama. Miguel partage ce sentiment et s’indigne: "Obama est totalement un imbécile. Raul Castro n’abandonnera jamais le pouvoir". Pour cet exilé, "l’embargo n’exise pas" puisque le "Canada, la Chine, la Russie font du commerce avec Cuba". "Où est l’argent ? Qu’ont fait les frères Castro pour améliorer le sort du peuple ? Rien", se désespère l’homme. 

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Une colère partagée par Lilianne. Cette exilée cubaine qui avait 26 ans lorsqu’elle a fui le régime dans les années 60 n’a pas oublié les morts. "Cuba ne sera pas libre tant que les Castro seront là", martèle-t-elle. 

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Obama, "un rayon de soleil". Pourtant, tous les Cubains de Miami ne partagent pas ce sentiment. Léandro, qui arbore un t-shirt Obama, est lui enthousiaste. "Quand je l’ai vu à la télévision, j’ai pleuré, c’est un petit rayon de soleil", s’émeut-il en parlant du président américain. "Avec Castro, on a la même politique depuis 60 ans et ça ne marche pas. Pourquoi ne pas prendre le risque de tout changer?", s’interroge l’homme. 

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Sa mère lui a d’ailleurs téléphoné de Cuba. Tout le village a applaudi en entendant le président américain parler de liberté, lui a-t-elle expliqué. Une liberté qu’elle espère bien expérimenter elle-même. Elle rêve de venir rendre visite à son fils aux USA.