Et s’il n’y avait pas qu’une marée noire

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Deux autres fuites apparaissent sur des images satellites en provenance d’autres plateformes.

Il n’y a pas que Deepwater Horizon qui pollue le Golfe du Mexique. Selon la presse américaine, deux autres fuites de pétrole seraient en cours sur la zone. C’est John Amos, un responsable de l’ONG SkyTruth, qui en a fait la découverte en observant des images satellites.

Des équipes qui agissent en douce

Il a en effet remarqué "une petite fuite d’huile", à environ 17 kilomètres des côtes et 65 kilomètres de la fuite causée par BP, qui s’échapperait de la plateforme 23051 dans le Golfe du Mexique. Mais c’est une autre tâche qui a vite attiré son attention.

En étudiant la zone de plus près, avec l’aide d’un photographe aérien, John Amos s’est rendu compte qu’une autre fuite s’écoulait d’une deuxième plateforme, l’Ocean Saratoga, qui appartient à la compagnie Taylor Energy et qui est exploitée par Diamond Offshore.

Cette dernière information n’a pas été confirmée par les autorités pour le moment. Contactée par le Huffington Post, la porte-parole de Taylor Energy, Denise Fields, avait indiqué qu’une conférence de presse serait donnée mercredi. Taylor Energy a annoncé sur son site Internet qu'aucune fuite n'avait été décelée depuis la plateforme Ocean Saratoga. Mais certains éléments restent à éclaircir, car selon le quotidien américain Press Register, des équipes auraient été vues à bord de navires en train de déverser des dispersants sur la nappe en provenance de la plateforme Ocean Saratoga.

La colère d’Obama

Si cette troisième fuite est avérée, cela signifierait que Taylor Energy a cherché à profiter de la marée noire de BP pour cacher la sienne. Un scénario qui risque de provoquer un véritable tollé. Car Barack Obama se montre de plus en plus sévère vis-à-vis des responsables de la catastrophe écologique. Le président américain a même promis mardi de "botter des fesses" pour la marée noire. Taylor Energy a intérêt à bien préparer sa défense.