Espagne : l'expulsion d'un squat enflamme Barcelone

Depuis lundi, des jeunes protestent contre la fermeture et la démolition annoncée d'un squat populaire de Barcelone.
Depuis lundi, des jeunes protestent contre la fermeture et la démolition annoncée d'un squat populaire de Barcelone. © REUTERS
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avec AFP
LA COLÈRE - Depuis lundi, de violents affrontements opposent les forces de l'ordre à des jeunes qui protestent contre la fermeture d'un squat populaire.

A Barcelone, l'expulsion d'un immeuble transformé en centre social par des militants depuis des années a mis le feu aux poudres. Jeudi soir, 23 personnes ont été interpellées, après plusieurs nuits d'incidents entre forces de l'ordre et groupes de jeunes protestant contre la décision de fermer et détruire le squat.

Un centre social populaire. Situé dans le quartier populaire de Sants, à Barcelone, l'immeuble abandonné Can Vies était occupé depuis 1997 par des groupes de la gauche radicale, qui l'avaient transformé en centre social. L'immeuble était devenu au fil des années un lieu populaire, où des concerts, des projections de films, des débats ou des ateliers de formation étaient organisés.  

Les occupants délogés. Mais en 2006, le propriétaire des lieux, TMB, l'entreprise qui gère les transports publics de Barcelone, avait décider de le récupérer pour le détruire, afin de réaménager le paysage urbain. Il aura fallu des mois de négociations entre l'entreprise, la mairie et les occupants du squat pour que soit finalement fixée à lundi la date de l'expulsion des occupants de Can Vies. Aussitôt les occupants délogés, la destruction de l'immeuble a commencé. 

Des images des violences dans le quartier de Sants :

61 arrestations depuis lundi. La décision a suscité la colère chez certains. Depuis lundi, des violences ont éclaté dans les rues. Du mobilier urbain a été détruit, des poubelles incendiées et une agence bancaire a même été dévalisée. Au total, 61 personnes ont été arrêtées. Jeudi, une réunion s'est tenue entre des représentants de la mairie, qui a fait de la fin des violences une condition à tout dialogue, et des squatteurs, qui réclament l'arrêt immédiat de la démolition de Can Vies.

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