En Grèce, les socialistes ravissent le pouvoir à la droite

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Le socialiste Georges Papandréou va ainsi remplacer au poste de premier ministre le conservateur Costas Caramanlis.

Le parti socialiste grec Pasok, avec à sa tête Georges Papandréou, a ravi le pouvoir aux conservateurs du premier ministre sortant Costas Caramanlis, à l'issue des élections législatives de dimanche. La fin d'un cycle de cinq ans.

Le Pasok remporte 43,9% des voix, soit une confortable majorité absolue de 160 sièges sur 300. Le parti conservateur de la Nouvelle Démocratie chute lui à 34% des voix, soit 93 sièges, son pire score depuis sa création en 1974, selon ces résultats quasi-définitifs.

"Nous sommes unis devant la grande responsabilité que j'assume (...) nous appelons les Grecs à unir leurs forces (...) nous savons que nous allons réussir", a lancé en proclamant sa victoire Georges Papandréou, 57 ans, à une foule de partisans en liesse devant le siège de son parti dans le centre d'Athènes. Le futur premier ministre, président de l'Internationale socialiste, avait fait campagne en promettant un soutien aux bas revenus, la relance de l'économie et la lutte contre la corruption.

Son adversaire direct, Costas Caramanlis, a quant à lui rapidement tiré les conséquences de sa défaite, annonçant dans la foulée la démission de la tête de son parti. "La seule voie honnête et responsable pour moi est (…) de mettre en route la procédure pour convoquer un congrès exceptionnel du parti dans un mois", a-t-il déclaré dans une brève allocution devant la presse.

Près de 10 millions d'habitants étaient appelés aux urnes et la participation, dans un pays où le vote est en principe obligatoire, a atteint 82%, selon les sondages des chaînes de télévision.