En Centrafrique, "maman partait pour faire du bien aux gens"

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Jean-Luc Boujon et , modifié à
TÉMOIGNAGE E1 - Florent Priest, fils de l'humanitaire française enlevée lundi en Centrafrique, explique que "le quai d'Orsay et l'archevêque de Bangui" négocient la libération de sa mère.

Depuis lundi, sa famille vit dans l'angoisse. Florent Priest, le fils de Thérèse Priest, humanitaire française enlevée lundi à Bangui, nous explique le lien fort qui unit sa famille à la Centrafrique et souligne que "le quai d'Orsay et l'archevêque de Bangui" négocient la libération de sa mère.

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"Tout ce qu'elle a, elle le donne". "C'est douloureux, surtout que maman partait là-bas pour faire du bien aux gens, rien d'autre, rien de plus", insiste-t-il, ajoutant : "tout ce qu'elle a, elle le donne à eux". "Elle considère les gens là-bas comme sa famille, comme ses enfants, mes parents le répètent sans cesse", poursuit Florent Priest, pour qui cette situation est "dure à vivre".

Le témoignage de Florent Priest :

Centrafrique : "Maman partait pour faire du...par Europe1fr

Thérèse Priest, 67 ans, était arrivée dans le pays le 6 janvier pour une mission de deux semaines, pour le compte de l'ONG médicale catholique CODIS (Coordination Diocésaine de la Santé). Entre la famille Priest et la Centrafrique, "c'est plus qu'un lien fort, c'est une famille", souligne le fils. "Mes parents considèrent le village d’Imohoro [qui a donné son nom à l'association fondée par le couple] comme leur famille". "Tout ce qu'ils ont, ils le donnent à Imohoro et à la Centrafrique", insiste Florent Priest. 

Une équipe de "négociateurs professionnels". Sa mère "n’était pas en train de faire du tourisme, de s’enrichir ou de créer une entreprise là-bas : elle était littéralement en train de donner le peu qu’elle avait à ceux qui ont encore moins". Thérèse Priest "avait décidé d’y aller malgré nos avertissements, parce qu’il y avait besoin de continuer à développer leur travail, avec mon père et les gens qui font partie de cette association".

Florent Priest assure que "le quai d'Orsay, à l'heure actuelle, négocie" la libération de sa mère. "Ils ont envoyé leur équipe de négociateurs professionnels, en lien très étroit avec l’archevêque de Bangui", qui joue un "rôle" important : l'homme est en effet "très aimé, très respecté et très écouté" à Bangui. 

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