"On squatte pas pour le plaisir de squatter". Rick, écolo de 28 ans a plutôt l'attitude d'un homme d'affaires que d'un doux rêveur. Le portable accroché à l'oreille, il pianote frénétiquement sur son agenda électronique, jonglant entre un rendez-vous "important" et une tâche "urgente". Il est l’un des nouveaux occupants de Raven’s Ait, une petite île de la Tamise à Londres.
Ces squatters, présentés par BBC News, se considèrent comme les "gardiens" de l'île. Ces écologistes veulent se couper du monde du gaspillage et vivre en autarcie : énergie éolienne ou marémotrice, agriculture bio, permaculture… sont au programme.
"On veut la préserver des intérêts privés et la rendre au public", assure un membre de la communauté. Une chaîne d'hôtel voudrait s'en emparer, selon les squatters. La mairie confirme avoir été contactée par "des sociétés", sans en dire plus. Pour contrer l'ordre d'expulsion qui les guette, les squatters assurent qu'ils partiront d'eux-mêmes si Raven est remise à une organisation communautaire locale, explique Sirius. Mais les termes de la municipalité sont sans ambages : "nous sommes déterminés à reprendre possession de Raven's Ait".