Des pilotes saoudiens menacés de morts sur le web

Des membres de l'armée de l'air saoudienne lors d'une démonstration (illustration)
Des membres de l'armée de l'air saoudienne lors d'une démonstration (illustration) © Reuters
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avec AFP , modifié à
MAUVAISE IDÉE - L’Arabie saoudite a diffusé les photos de ses militaires. Des menaces ont émergé sur les réseaux sociaux.

L'INFO. L’Arabie saoudite s’est rangée du côté des Américains et a officiellement apporté son aide dans les bombardements contre les positions de l’Etat islamique en Syrie. Pour preuve, l’armée saoudienne a diffusé des photos de ses pilotes engagés sur le terrain et donc, leur identité. Mauvaise idée, puisque des organisations extrémistes se sont empressées de diffuser des menaces de mort à leur encontre.

Deux membres de la famille royale, les princes Khaled ben Salmane et Talal ben Abdel Aziz ben Bandar, sont particulièrement visés. Leurs photos, ainsi que celle d’une autre pilote, ont rapidement été diffusés par des djihadistes ou leurs sympathisants sur les réseaux sociaux, comme Twitter. A côté des clichés, on pouvait lire "recherchés par l’EI" ou encore qu’ils "seraient tôt ou tard égorgés".

Le prince héritier Salmane ben Abdel Aziz, père de Khaled ben Salmane, s’est dit "fier du professionnalisme et de la bravoure" des pilotes. "Mes fils […] se sont acquittés de leur obligation envers la religion, leur patrie et leur roi", a ajouté le prince, également ministre de la Défense.

>> LIRE AUSSI - Les Etats-Unis bombardent les positions de l'Etat islamique en Syrie

Une coalition en Syrie. Les Etats-Unis, épaulés par la Jordanie, les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite, ont lancé des attaques aériennes en Syrie. Un revirement dans le conflit, que les menaces qui pèsent sur les membres de la coalition internationale, ne semblent pas avoir ébranlé.

Le jour de l’assassinat de l’otage français Hervé Gourdel, par un groupe lié à l’Etat islamique, les Etats-Unis continuaient leurs frappes en Syrie, a-t-on appris jeudi. Les bombardements de mercredi visaient plus particulièrement des raffineries de l’Etat islamique, la principale source de revenus du groupe terroriste. La France, elle, n'est engagée qu'en Irak et n'a officiellement pas participé aux attaques en Syrie.