Des législatives pas si simples pour Angela Merkel

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A un mois du scrutin, le parti de la chancelière allemande vient d’essuyer deux inquiétants revers électoraux à l’échelle régionale.

Angela Merkel a peut-être du souci à se faire. À quatre semaines des élections législatives (27 septembre), le scrutin le plus important en Allemagne, l'Union démocrate-chrétienne (CDU) de la chancelière voit fondre ses chances de former un gouvernement composé uniquement de partis de droite, alors que depuis 2005, elle gouverne en coalition la gauche.

Deux revers électoraux à l’échelle régionale pour la CDU viennent de contredire les sondages qui, depuis des semaines, prédisaient que les résultats des législatives lui permettraient d'abandonner sa coalition avec les sociaux-démocrates (SPD, centre-gauche) pour former un gouvernement avec les libéraux du FDP.

Dans la Sarre (ouest) et la Thuringe (est), l'Union démocrate-chrétienne a reculé de 13 et 12 points par rapport à 2004, perdant, dans les deux cas, sa majorité absolue. Dans ces deux "Länder" (régions), selon le jeu des négociations et des alliances entre partis, elle n’est même pas assurée de pouvoir participer aux gouvernements régionaux.

Le rival d’Angela Merkel à la chancellerie, le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier (SPD), a vu dans ces résultats le signe que "le pays ne veut pas d'une coalition noire-jaune (CDU-FDP)", et que ceux qui disent que les législatives sont jouées d'avance "ont commis une grosse erreur".

Les voix perdues par la CDU ne se reportent pas pour autant sur le SPD. Ceux qui en profitent sont le FDP et Die Linke, le parti de gauche, qui gagne 19 points par rapport à 2004 dans la Sarre, et devient même la deuxième force politique en Saxe et en Thuringe.

Au niveau régional, des coalitions "rouge-rouge-verte" (SPD - Die Linke - écologistes) sont probables, et pourraient écarter le parti conservateur d’Angela Merkel du pouvoir. Mais au niveau national, une telle coalition est improbable, le SPD ayant exclu toute alliance avec Die Linke au Bundestag, l’Assemblée nationale allemande.