Décapitation : Facebook retire la vidéo

Les images, qui ne comportent ni date ni lieu, n'ont pas été retirées de Facebook.
Les images, qui ne comportent ni date ni lieu, n'ont pas été retirées de Facebook. © CAPTURE D'ECRAN 20MIN.CH
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Anne-Julie Contenay, C.C. et Guy Birenbaum , modifié à
La réseau social a enlevé la vidéo de la décapitation d’une femme attribuée à un cartel mexicain.

La polémique. La vidéo choc avait fait son apparition il y a plusieurs jours sur Facebook et avait déclenché un tollé. Le réseau social américain a décidé de la retirer. "Nous allons supprimer de Facebook ces vidéos qui nous ont été signalées alors que nous sommes en train d'évaluer notre politique et l'approche de ce type de contenu," affirme le site de la BBC, reprenant ainsi les propos de Facebook mercredi.

Sur cette scène qui se serait déroulée au Mexique, on voit une femme, agenouillée, les mains liées derrière le dos, se faire trancher la gorge par un homme cagoulé, portant un masque de catcheur mexicain. Une vidéo choquante qui n’a rien d’un "fake", selon Guy Birenbaum, le chroniqueur d’Europe 1 spécialiste des réseaux sociaux.

Pas de date ni de lieu. Aucune information n’est disponible sur cette vidéo qui dure moins d’une minute, note le 20 Minutes suisse. Elle ne comporte ni lieu, ni date. Des soupçons pèsent toutefois sur "Los Zetas", le cartel de la drogue mexicain, connu pour ses exécutions violentes. 

Pour Guy Birenbaum, c'est "de la sauvagerie à l'état brut" :

Partage sur Facebook. Ces images terribles n'étaient pas enfouies au fin fond du web : elles pouvaient être partagées sans restriction sur Facebook, le réseau social d’ordinaire plutôt frileux. Mais la vidéo n’avait pas été retirée immédiatement. Pourtant, les conditions générales d’utilisation de Facebook sont claires : "vous ne publierez pas de contenus incitant à la haine ou à la violence, menaçant, à caractère pornographique ou contenant de la nudité ou de la violence gratuite". Le réseau social s’était justifié via une agence de relations publiques allemande, expliquant que sa décision de ne pas supprimer la vidéo était basée sur le fait que les gens ont le droit de décrire le monde dans lequel nous vivons et "d’attirer l’attention sur les injustices en postant un contenu dramatique ou inquiétant".

"Sauvagerie à l’état brut". Mais "des images sans contexte, sans légende, ne disent rien", soulignait Guy Birenbaum sur Europe 1. S’il est difficile d’arrêter la circulation d’une vidéo virale, ce sont tout de même les internautes partageant la vidéo qui n’ont "aucune excuse". "C’est de la sauvagerie à l’état brut qui flatte le voyeurisme et les instincts les plus vils", tempêtait le chroniqueur, soulignant que la vidéo avait déjà reçu plusieurs milliers de "likes".