Copenhague : Ban Ki-moon appelle à un compromis

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le spectre d'un échec plane lundi. Les pays africains ont brièvement suspendu leur participation aux travaux.

"Le temps nous est compté. Ce n'est plus le moment de gesticuler ou de distribuer des critiques, chaque pays doit prendre sa part pour sceller un accord à Copenhague", a lancé aux dirigeants du monde, lundi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

"De quoi aurons-nous l'air vendredi ou samedi s'il y a plus de 100 chefs d'Etat et de gouvernement venus du monde entier et que nous disons au monde qu'il n'a pas été possible de se mettre d'accord ?", s'est interrogé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Les esprits s’échauffent en effet à Copenhague. La conférence sur le climat a été suspendue lundi pendant presque deux heures suite aux protestations des pays africains et des pays en développement du G77. Ces derniers tiennent à renouveler le protocole de Kyoto après 2012, pour palier à tout échec dans les négociations d’un nouvel accord international.

Le protocole de Kyoto, adopté en 1997, est le seul texte contraignant pour les pays industrialisés. En cas d’échec du sommet de Copenhague, les pays en développement veulent donc prévoir une suite au protocole de Kyoto, d’autant que ce texte établit une distinction entre les pays du nord, qui ont une responsabilité "historique" dans l'accumulation de CO2 dans l'atmosphère, et le reste de la planète.

Mais la prolongation du protocole de Kyoto n’est qu’une solution partielle puisque l’un des principaux émetteurs de CO2, les Etats-Unis, ne l’ont pas ratifié. Le premier ministre australien Kevin Rudd a donc appelé tous les participants à "plus de compromis de toutes parts".

La présidente danoise de la conférence climat de l'ONU, Connie Hedegaard, a voulu dédramatiser la colère des Africains. Elle a encore prévu d'ici vendredi, date de clôture des négociations pour un nouvel accord contre le réchauffement, d'autres "mini-crises car il y a beaucoup d'intérêts en jeu".

Barack Obama veut que la conférence de Copenhague aboutisse à un accord contraignant, a affirmé lundi son porte-parole, alors que le président américain va participer vendredi à la dernière journée de la réunion internationale sur le climat. "Il n'y a aucun doute sur le fait que certains problèmes vont rester en suspens pendant assez longtemps" après la fin de la conférence, a-t-il ajouté.