Ce prince saoudien mise sur Twitter

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avec agences , modifié à
Al-Walid a décidé, via sa holding, d'investir 300 millions d'euros dans le réseau social.

Jackpot pour le réseau social Twitter. Le milliardaire Al-Walid ben Talal compte investir 300 millions de dollars, soit 230 millions d'euros, dans le site de microblogging. "Notre investissement dans Twitter réaffirme notre capacité à identifier les opportunités d'investissement dans les entreprises à forte croissance ayant un impact mondial", a expliqué lundi, le prince Al-Walid, neveu du roi Abdallah d'Arabie saoudite.

Le directeur exécutif de Kingdom Holding pour les investissements internationaux, Ahmed Halawani, a pour sa part souligné que le groupe était "convaincu que les médias sociaux vont fondamentalement changer le paysage de l'industrie des médias dans les prochaines années".

Forte progression de Twitter dans le monde arabe

Le prince al-Walid n'est pas le seul à s'intéresser de près à l'évolution exponentielle de Twitter. Selon le site spécialisé Crunchbase, Twitter, qui revendique plus de 100 millions d'utilisateurs, a déjà reçu plus de 1 milliard de dollars d'investissements depuis sa création, en 2006.

Un investissement stratégique d'autant plus que la langue arabe a fortement progressé sur le réseau social, notamment en raison du printemps arabe. Twitter recense plus de 2 millions de messages publiés par jour en octobre 2011, contre 99.000 tweets quotidiens enregistrés un an plus tôt. Depuis octobre 2010, le volume des tweets en arabe a été multiplié par 22.

L'arabe, qui a connu la plus forte progression, est désormais la 8e langue la plus utilisée sur le site de microblog, même si les messages en arabe ne représentent encore que 1,2% du volume global des tweets publics.

Le prince al-Walid mise sur les médias

Mais le prince al-Walid ne mise pas seulement sur Twitter. Il a déjà lancé plusieurs investissements dans le domaine des médias, et se prépare à créer en 2012 une nouvelle chaîne de télévision d'information en continu, Alarab. Objectif : concurrencer les deux chaînes régionales qui dominent déjà le secteur dans le monde arabe, Al-Jazira, basée au Qatar, et Al-Arabiya, émettant depuis Dubaï et à capitaux saoudiens.

Kingdom Holding possède également d'importants actifs dans Citigroup (banque), Apple (informatique) et News Corp (médias) et dans des chaînes hôtelières internationales.