Carla Bruni accusée d'avoir "déserté" le G8

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'épouse du président français est accusée par le journal de la famille Berlusconi d’avoir "snobé" le programme concocté par l’Italie.

"Celle qui ne se mélange pas avec les autres". La charge d’Il Giornale, le journal de la famille Berlusconi contre Carla Bruni-Sarkozy, vendredi, était si virulente que le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s'est dit "contrarié et désolé" samedi. Déplorant des commentaires "déplacés", il a réitéré "son estime et son amitié" à Carla Bruni et à son mari, Nicolas Sarkozy.

Dans les colonnes du quotidien, l’épouse du président français, arrivée en Italie jeudi soir, à la veille de la clôture du sommet du G8, s'est vu accusée d’avoir "déserté", "sans honte", tous les rendez-vous organisés pour les épouses des dirigeants participant au sommet, "de la rencontre avec le pape à celle avec les sinistrés du séisme". "Quelqu'un devrait dire à la première dame (en français dans le texte) que le snobisme à la puissance dix, chez nous s'appelle la goujaterie", accuse encore le quotidien.

Au risque de créer l’incident diplomatique, Il Giornale s'est même risqué à un jeu de mots osé, surfant sur la proximité entre "buona" (gentille) et "bona" (sexy) : "Peut-être voulait-elle vraiment sembler la plus gentille du sommet ? En faisant ce qu'elle fait, elle reste ce qu'elle est. Seulement la plus sexy", écrit le quotidien.

La réponse de l'épouse du chef de l'Etat n'a pas tardé : "Je ne suis jamais blessée par les commentaires de la presse", a-t-elle expliqué, vendredi dans la matinée, ajoutant que si les médias ne comprenaient pas sa démarche c'était "réciproque". Sur le fond, elle a affirmé que "[s]on mari ne me demande jamais de venir aux réunions de travail, aux grands sommets internationaux".

La presse italienne s’est passionnée pour la visite de Carla Bruni : vendredi 10 juillet peu avant 14 heures, la version italienne du portail Google News recensait 538 articles publiés comportant le nom de la première dame française depuis l’ouverture du sommet, mercredi 8 juillet.

Plusieurs titres de droite reprochent à l'épouse du président français, elle-même d'origine italienne, son soutien à l'ex-terroriste de gauche Cesare Battisti, réfugié au Brésil et dont Rome exige l'extradition.

La venue de Carla Bruni passionne en tout cas les internautes italiens : l’observation des requêtes formulées sur les moteurs de recherches montre une véritable explosion des recherches, multipliées par quatre en quelques jours.