Canada : le dépeceur Magnotta extradé

Le Canada avait demandé son extradition à l'Allemagne après son arrestation début juin à Berlin.
Le Canada avait demandé son extradition à l'Allemagne après son arrestation début juin à Berlin. © REUTERS
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Charles Carrasco avec AFP
L'ex-acteur porno avait été arrêté début juin à Berlin. Il a été renvoyé dans son pays d'origine.

L'ennemi public numéro un du Canada n'est plus à Berlin. Luka Rocco Magnotta, auteur présumé du meurtre et du dépeçage du corps d'un étudiant chinois à Montréal, a quitté lundi l'Allemagne pour le Canada à bord d'un avion militaire, a annoncé le ministère canadien de la Justice.

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"Notre gouvernement a travaillé en étroite collaboration avec le SPVM (la police de Montréal), le Service des poursuites pénales du Québec et les autorités allemandes afin d'obtenir l'extradition de M. Magnotta de l'Allemagne, de même que son renvoi rapide vers le Canada", a indiqué le ministre canadien de la Justice, Rob Nicholson, dans un communiqué.

Luka Rocco Magnotta est soupçonné d'avoir sauvagement tué Lin Jun, un étudiant chinois de 33 ans, à coups de pic à glace dans la nuit du 24 au 25 mai, d'avoir démembré son corps et d'avoir filmé puis diffusé la scène sur Internet.

"La justice dans toute sa rigueur"

Le Canada avait demandé son extradition à l'Allemagne après son arrestation début juin à Berlin. Le jeune homme de 29 ans, ancien acteur porno, ne s'était pas opposé à cette requête.

"La coopération entre notre gouvernement et la communauté internationale a rapidement permis le retour au pays de cet individu afin qu'il réponde de ses actes devant la justice. Il est important que les Canadiens aient l'assurance que ceux qui sont accusés de crimes graves feront face à la justice dans toute sa rigueur", a martelé le ministre canadien de la Justice.

Une notice rouge d'Interpol

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Le dépeceur de Montréal avait été arrêté à Berlin en vertu d'une "notice rouge" d'Interpol, qui selon la loi allemande, équivaut à une demande provisoire du Canada de son arrestation.

Par la suite, le transfèrement a été rendu possible grâce à un accord d'extradition qui existe entre les deux pas. Le Canada disposait d'un délai de 60 jours pour faire sa demande officielle d'extradition. Les collaborateurs du procureur général du Québec s'étaient employés, dès son interpellation, à réunir les documents nécessaires.