Barroso : "J’ai résisté, je suis tenace"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Reconduit à la tête de la Commission européenne mercredi, il est revenu sur Europe 1 sur les attaques qu’il a subies.

José Manuel Barroso a essuyé de nombreuses attaques depuis qu’il a présenté sa candidature à un deuxième mandat à la tête de la Commission européenne. Réélu mercredi, il considère que certaines d’entre elles étaient tout à fait "injustes" et "malhonnêtes". "C’est une caricature qu’on attaquait, pas ma véritable personne", a-t-il expliqué jeudi sur Europe 1. Mais "j’ai résisté je suis tenace", s’amuse-t-il. "J’ai toujours défendu a better regulation [une meilleure réglementation ndlr] et pas la dérégulation", a-t-il soutenu au micro de Jean-Pierre Elkkabach.

En quoi la Commission Barroso II sera-t-elle différente de la précédente ? "Maintenant nous avons des conditions que nous n’avions pas avant", considère l’ancien premier ministre portugais. "Aujourd’hui on reconnaît qu’il y a une interdépendance globale et que soit nous allons ensemble soit l’Europe risque d’être marginalisée.". Il estime aussi avoir une plus grande autorité qu’au début de son premier mandat. Il a ajouté qu’il faudra attendre le vote des Irlandais sur le traité de Lisbonne pour l’organiser.

Il estime aussi qu’il y a aujourd’hui "une priorité sociale qui n’existait pas il y a cinq ans", à cause de la montée du chômage. "Un homme politique responsable doit s’adapter aux priorités", explique-t-il.

La réunion du G20 aura lieu la semaine prochaine à Pittsburgh. José Manuel Barroso veut être le défenseur de la réglementation des marchés financiers. Et selon lui, "en terme d’idées, c’est notre modèle de société, c’est l’économie sociale de marché qui gagne. Obama essaie de faire quelque chose que nous avons pour la plupart depuis 50 ans" a-t-il expliqué en parlant de la réforme du système de santé.

Daniel Cohn-Bendit, l’un de ses plus farouches opposants, lui a offert mercredi un tournesol, le symbole des Verts, et le t-shirt anti-Barroso. "Il n’a pas réussi à le vendre" ironise le président de la Commission. "Il a une obsession contre moi que je n’ai pas contre lui", poursuit-il.

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