Angela Merkel promet 24 milliards de baisse d'impôts

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Ariane Schwab , modifié à
La chancelière allemande a présenté samedi matin sa nouvelle équipe gouvernementale et donné les grandes lignes de leur programme.

Après un mois de discussions,Angela Merkel et ses nouveaux alliés libéraux sont enfin tombés d'accord dans la nuit de vendredi à samedi. La nouvelle équipe gouvernementale, qui prêtera serment mercredi, a été présentée officiellement lors d'une conférence de presse : huit chrétiens-démocrates, cinq ministres FDP et trois ministres de la CSU, l'aile bavaroise de la CDU. La plupart ont moins de 50 ans.

Aux postes principaux, le jeune aristocrate bavarois Karl-Theodor zu Guttenberg occupera le ministère de la Défense, laissant le portefeuille de l'économie au libéral Rainer Brüderle. Un nouveau venu, Philipp Rösler, 36 ans (FDP), devient ministre de la Santé et le plus jeune membre du cabinet. Ce chirurgien de formation né au Vietnam a été adopté à l'âge de neuf mois par un couple allemand. Quant au chef des libéraux, Guido Westerwelle, il est nommé vice-chancelier et chef de la diplomatie. Il a d'ores et déjà confirmé son intention de demander le retrait d'Allemagne des dernières têtes nucléaires américaines, dont le nombre se situe entre 10 et 20.

Côté programme, Angela Merkel promet de fortes baisses d'impôts dès le 1er janvier 2010. Dans un deuxième temps, le régime fiscal, un des plus compliqués au monde, sera réformé à partir de 2011. Au total, ce sont 24 milliards d'euros d'allègements fiscaux dont devraient profiter les foyers et entreprises allemands.

Pour financer ces mesures, l'Allemagne devra se livrer à un nouvel endettement alors que la dette publique allemande s'élève déjà à plus de 1.500 milliards d'euros, (soit environ 20.000 euros par personne), et coûte plusieurs dizaines de milliards par an en intérêts. La chancelière et ses alliés sont restés vagues sur la façon de financer le manque à gagner fiscal. "Des économies" dans le fonctionnement de l'appareil d'Etat ont été mentionnées. "Il s'agit avant tout d'encourager l'emploi", a insisté Angela Merkel qui a calculé que "cent mille chômeurs en moins égal deux milliards d'euros épargnés".

Par ailleurs, une réforme du financement du système de santé conduira à l'augmentation des cotisations des assurés, seuls à supporter la hausse des coûts médicaux liée au vieillissement de la population, tandis que les cotisations des employeurs seront plafonnées.