Publicité
Publicité

Allemagne : quel est le sexe de Dieu ?

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Allemagne : quel est le sexe de Dieu ?
© MAX PPP

La faute à une ministre qui a estimé que le neutre pouvait être le genre utilisé pour le désigner.

Le gouvernement allemand a été contraint vendredi de s'intéresser au sexe de Dieu, après qu'une ministre a estimé que le neutre pouvait être le genre utilisé pour le désigner. Lors de la traditionnelle conférence de presse des porte-parole de chaque ministère, un rituel très sérieux organisé trois fois par semaine, le débat théologico-grammatical s'est glissé entre la dette chypriote et la relation russo-européenne. Citant la Bible, des ouvrages du pape Benoît XVI, de langue maternelle allemande, ou le site officiel du Vatican, le porte-parole de la ministre de la Famille Kristina Schröder a conclu : "bien évidemment, Dieu n'est ni homme ni femme. Je fais plus confiance au spécialiste (le pape) qu'à ceux qui critiquent la ministre".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Kristina Schröder, 35 ans, a accordé à l'hebdomadaire Die Zeit paru jeudi un entretien sur les questions d'éducation. Est-ce compliqué de parler de Dieu au masculin à votre petite fille?, a demandé le journaliste. La langue allemande connaît le masculin, le féminin et le neutre, et Dieu (Gott) est du premier genre. "C'est très simple: chacun devrait décider pour soi-même. L'article est sans signification", a répondu Mme Schröder, estimant que le neutre ferait tout aussi bien l'affaire. Ce commentaire a déclenché une levée de boucliers, surtout chez les amis politiques de Mme Schröder, membre de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel Christine Haderthauser s'est ainsi dite "muette devant une telle stupidité". "Je trouve que c'est triste de retirer à nos enfants les images fortes qui sont si importantes pour leur imagination au nom (....) du politiquement correct", a-t-elle déclaré au tabloïd Bild, qui consacrait vendredi un tiers de page à l'affaire. "Pour nous, chrétiens, Dieu est manifestement le père. Il doit en rester ainsi", a renchéri Norbert Geis, un autre élu conservateur