Allemagne : le paradoxe Angela Merkel

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Après quatre années sur le devant de la scène, Angela Merkel fait toujours figure d'énigme.

Il y a quelques années, Helmut Khol l'avait surnommée "la gamine", les Allemands l'appellent désormais "la petite mère". Entre temps, Angela Merkel est devenue chancelière. Mieux : selon le classement du magazine Forbes, elle serait la femme la plus puissante du monde.

Pourtant, après quatre années au pouvoir, la personnalité de la chancelière conservatrice reste, pour beaucoup, un mystère. Piètre oratrice, d'allure sobre quasi austère, cette femme aux airs de "Madame tout le monde" n'a ni l'aisance, ni la flamboyance que l'on prête habituellement aux personnalités politiques de premier plan.

"Elle est populaire par défaut, parce qu’il n’y a personne en face!", raillait encore samedi matin sur Europe 1 Daniel Cohn-Bendit. A moins que le charisme tranquille de cette fille de pasteur et d'institutrice grandie en RDA ne soit finalement son atout majeur... Travailleuse, pragmatique : outre-Rhin, le style Merkel plaît et rassure.

Plus à l'aise qu'en 2005, Angela Merkel s'est, pour la première fois, livrée un peu lors de cette campagne. Les Allemands ont ainsi eu droit à quelques anecdotes sur ses goûts culinaires, ses loisirs...

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