Allemagne : Twitter, des rumeurs aux premiers résultats

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Malgré l’interdiction officielle, des estimations ont circulé dès dimanche après-midi sur le site de micro-bloggings.

Les mises en garde et les menaces d’amende n’ont pas suffi. Dimanche en milieu d’après-midi, les premières estimations sur les résultats des élections législatives allemandes ont commencé à circuler sur internet, via le site de micro-blogging Twitter. Des chiffres invérifiables.

Parmi les tweets qui semblaient alors les plus sérieux, ceux du rédacteur en chef du grand hebdomadaire économique WirtschaftsWoche, Roland Tichy. Mais lui-même l’indiquait dans un de ses mini-messages : "ce qui est clair : c’est que ce n’est pas clair". D’où le commentaire de Diemo Schaller, un étudiant, qui estime que Roland Tichy ne "proclame aucun résultat et aucun chiffre, seulement des publications interdites de pronostics".

La planète Twitter s’est en fait réellement mise à piailler après… la diffusion des premières estimations sur les deux grandes chaînes de télévision publiques allemandes. En tapant "CDU" ou "SPD", le parti de la chancelière sortante Angela Merkel ou celui de son adversaire Frank-Walter Steinmeier, les tweets ont alors vraiment commencé à tomber en rafales. Il était 18 heures.

Dans la soirée, les autorités électorales allemandes ont annoncé qu'elles allaient enquêter sur la provenance des premiers tweets. Début septembre, elles avaient rappelé en septembre aux sondeurs qu'une "publication prématurée des sondages sortie des urnes, par exemple sur Twitter, pourrait influencer de façon inadmissible le libre choix des électeurs et des électrices" - et était passible d'une amende de 50.000 euros.

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