Algérie : la marche interdite dégénère

La marche pour la démocratie interdite en Algérie a fait plusieurs blessés samedi.
La marche pour la démocratie interdite en Algérie a fait plusieurs blessés samedi. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Plusieurs personnes ont été blessées dans une manifestation de protestation contre le pouvoir.

Des centaines de personnes ont tenté de défiler samedi "pour défendre la démocratie" en Algérie, une manifestation interdite par les autorités. Elles ont répondu à l'appel de Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD).

Mais elles ont été rapidement bloquées par plusieurs dizaines de policiers armés de matraques, de gaz lacrymogènes et de boucliers en plexiglas devant le siège du parti, situé en coin de rue. Et des affrontements ont fait des blessés.

Un député touché

La police a comptabilisé 19 blessés - dont 11 manifestants et passants et huit policiers -, contre 42 selon le président du RCD. Saïd Sadi a d'ailleurs précisé que le chef du groupe parlementaire du RCD Othmane Amazouz compte parmi les blessés. Il a fait état également de "nombreuses arrestations" devant le siège de son parti où ses partisans avaient rendez-vous avant la marche prévue vers le Parlement. Il y a eu neuf interpellations "pour voie de fait et certains pour port d'armes prohibées", selon le ministère qui déplore l'usage de "pierres, de chaises et d'objets contendants" contre les forces de l'ordre.

L'Algérie a vécu au début de janvier cinq jours d'émeutes contre la vie chère qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés. Le mouvement s'est arrêté après l'annonce par le gouvernement de mesures baissant les prix des produits de première nécessité.