Publicité
Publicité

Afrique : les Français pas assez généreux

Rémi Duchemin avec Julien Pearce - Mis à jour le . 1 min
2,8 millions de personnes, dont 1,25 million d'enfants, nécessitent une aide humanitaire d'urgence en Somalie, selon l'ONU.
2,8 millions de personnes, dont 1,25 million d'enfants, nécessitent une aide humanitaire d'urgence en Somalie, selon l'ONU. © REUTERS

La famine qui frappe l’Afrique ne mobilise pas les Français, malgré l’appel aux dons des ONG.

Cela fait désormais près d’un mois que la Corne de l’Afrique est en proie à la famine, après une sécheresse historique. Sur place, la situation des plus critiques. Des milliers de personnes ont péri, et 12 millions d’Africains sont potentiellement en grand danger. Au moins 2,8 millions de personnes, dont 1,25 million d'enfants, nécessitent une aide humanitaire d'urgence pour le seul sud-somalien, selon le bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

 

Pourtant, malgré l’appel aux dons des organisations non-gouvernementales (ONG), les Français se mobilisent peu pour cette tragédie. 16 millions d’euros ont été récoltés. C’est 10 fois moins que pour le séisme en Haïti, et 30 fois moins que pour le tsunami de 2004 en Asie du Sud-Est.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

 

Une dépendance totale

 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Aujourd’hui, les équipes ont collecté environ 4,5 millions d’euros de dons privés. Si on ajoute les dons des institutions, on arrive à 16 millions d’euros", précise pour Europe 1 Valérie Daher, directrice du développement d’Action contre la faim. "Là, on aurait besoin au total de 40 millions d’euros. Donc on a encore très, très loin du compte." Les besoins des ONG sont d’autant plus importants que la zone à couvrir est immense : Somalie, Kenya, Ethiopie, Djibouti. Autant de pays confrontés à leur pire sècheresse depuis 60 ans.

 

La suite après cette publicité

"Les gens que je rencontre, quand je leur pose la question : ‘vous avez perdu vos bêtes, vous n’avez pas de cultures, pas de récoltes, de quoi vivez-vous ? Ils me répondent que leurs stocks alimentaires sont épuisés, et que ce qui les fait vivre, c’est uniquement l’aide alimentaire", explique Cristina Lyonnais, humanitaire installée depuis plusieurs jours dans le nord-est du Kenya. Et cette dépendance totale devrait durer de nombreux mois. Les prochaines récoltes ne sont pas attendues avant février ou mars prochain.