700 migrants retenus en Macédoine après avoir forcé la frontière

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Des migrants lundi près de la frontière greco-macédonienne. © DANIEL MIHAILESCU / AFP
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avec AFP
La Grèce n'exclut pas de les reprendre s'il y a une demande des autorités macédoniennes. 

Quelque 700 migrants ayant réussi lundi à franchir la frontière gréco-macédonienne, close depuis une semaine, restaient retenus mardi en Macédoine. Des dizaines d'autres, bloqués au dernier moment, regagnaient le camp d'Idomeni, côté grec, où le commissaire européen aux Migrations, Dimitris Avramopoulos, est attendu.

La Grèce pourrait les reprendre. Quelque 700 personnes ayant forcé la frontière avant d'être interceptés et retenus par l'armée macédonienne, "sont toujours" en Macédoine, a déclaré Giorgos Kyritsis, porte-parole de l'organe de coordination de la politique migratoire en Grèce. "S'il y a une demande des autorités pour que nous les reprenions, nous l'examinerons", a-t-il dit à la radio publique ERT. "Il n'y a pas d'automatisme, nous suivrons les procédures".

Déjà des groupes renvoyés dans la nuit. Selon une source policière grecque locale, les autorités macédoniennes ont toutefois refoulé dans la nuit des groupes de ces indésirables, par des points non gardés de la frontière. "Les migrants ont été renvoyés en Grèce", a affirmé une source militaire macédonienne. 

12.000 migrants dans un camp de fortune. Quelques dizaines d'autres migrants et réfugiés, bloqués par l'intervention macédonienne du côté grec de la rivière, près du hameau de Chamilo, au bord de la rivière, dont nombre de nourrissons et enfants, entamaient mardi matin leur retour à pied vers Idomeni, à environ 8 km après une nuit dans le froid et sous la pluie, selon la télévision publique ERT. Le commissaire européen aux Migrations, Dimitris Avramopoulos, doit effectuer à la mi-journée une visite dans ce camp de fortune, où au moins 12.000 personnes continuent de s'entasser dans des conditions misérables, après la clôture de la route des Balkans au fur et à mesure des restrictions décidées par les pays en amont, et l'Autriche à son débouché.