Cinq habitants rachètent leur petite île en Écosse

À son apogée, l'île comptait plus de 800 habitants.
À son apogée, l'île comptait plus de 800 habitants. © ANDY BUCHANAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Mise en vente pour 4,25 millions de livres (4,77 millions d'euros), l'île a finalement été rachetée à un prix fixé par le gouvernement écossais.

La petite île d'Ulva, perle d'Écosse aux plages immaculées, a été rachetée par cinq de ses six habitants qui craignaient de la voir tomber entre les mains de magnats venus de Russie ou du Moyen-Orient, a annoncé vendredi une organisation locale. Ulva avait été mise en vente en juillet dernier par le sixième habitant de l'île, membre d'une famille aristocratique à laquelle elle appartenait depuis des décennies. Ses cinq autres occupants, regroupés au sein d'une organisation locale, ont pu la racheter en profitant d'une loi octroyant aux communautés locales un droit de préemption.

500 contributeurs. Mise en vente pour 4,25 millions de livres (4,77 millions d'euros), l'île a été rachetée "à un prix fixé par une évaluation indépendante commandée par le gouvernement écossais", indique dans un communiqué la petite organisation qui a pu réunir les fonds grâce à une subvention du gouvernement écossais et aux contributions de 500 personnes. Lors de sa mise en vente, le propriétaire, Jamie Howard, l'avait décrite comme "l'une des plus belles îles privées d'Europe du nord", attirant des magnats étrangers, et les insulaires avaient alors craint d'être expulsés.

Les habitants évincés… par les moutons. Avec sa vue sur la montagne Ben More et la spectaculaire cascade Eas Fors de l'île voisine de Mull, Ulva est de fait un endroit idyllique. À son apogée, l'île comptait plus de 800 habitants. Son déclin a commencé au 17ème siècle, lorsque les propriétaires terriens ont évincé en masse les agriculteurs des Highlands pour transformer leurs champs en pâturages pour moutons. Bon nombre sont alors partis pour l'Australie. Le plus célèbre fils d'Ulva, Lachlan MacQuarie, fut le dernier gouverneur colonial de la Nouvelle-Galles-du-Sud.

Désormais propriétaire de l'île, l'organisation s'est engagée à œuvrer pour son "développement social et économique" et son "repeuplement".