Clés propriétaires 7:30
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Julien Moreau
Il est de plus en plus difficile en France de trouver le crédit immobilier idéal, en période d'inflation. Tony Cloarec, investisseur immobilier, ancien courtier et auteur de "Je deviens proprio" livre ses bons plans aux futurs investisseurs dans l’émission "Bienfait pour vous" sur Europe 1.

Devenir propriétaire de son bien immobilier est un objectif pour des millions de Français, mais l'inflation complique la tâche. Néanmoins, il ne faut pas se précipiter et prendre le temps d’établir un budget. Tout d’abord, il est important de savoir que l’on peut emprunter de l’argent sans apport. Dans l'émission Bienfait pour vous, Tony Cloarec, ancien courtier et investisseur immobilier, livre ses bonnes astuces immobilières.

"Aujourd'hui, beaucoup de banques demandent à avoir un apport, sauf que l'apport peut être vu différemment", explique-t-il au micro d’Europe 1. "Par exemple, on a le droit de ne pas donner une certaine somme à la banque. La semaine dernière, j'ai proposé à ma banque de mettre l'argent sur une assurance vie plutôt que de lui donner à elle", raconte Tony Cloarec, auteur de Je deviens proprio.

Avoir de l'argent de côté 

"Aujourd'hui, on n'emprunte pas si on n'a pas un peu d'argent de côté. Il faut vraiment avoir cet apport et même un peu plus en cas de coup dur", ajoute l’invité de l’émission Bienfait pour vous. Dans l’optique où vous souhaitez acheter un nouveau bien, en vendant celui que vous possédez actuellement, ce dernier peut être considéré comme un apport. "En fait, dès lors qu'on va transmettre un document qui va donner une valeur à cette maison ou ce bien, ça va être considéré comme un apport", déclare Tony Cloarec.

Connaître sa capacité d’emprunt est aussi très important. "C’est le taux d'endettement qui va régir la capacité d'emprunt", enchaîne l'ancien courtier. "En 2023, il est de 35%. Si quelqu'un gagne 4.000 euros par mois, on prend 35% de cette somme, et ça donne 1.400 euros. Cela fait donc 1.400 euros par mois pour emprunter quel que soit le crédit", explique l’auteur du livre Je deviens proprio.

Il faut aussi faire attention au taux d’usure. Ce dernier se définit comme le taux annuel effectif global maximal auquel un prêt peut être accordé à un particulier par un établissement de crédit. Si on a un taux de prêt à 3%, et que l’on ajoute les assurances et les frais qui sont liés, il faut que la totalité ne dépasse pas le taux maximum d'usure qui est actuellement de 4,24% sur 20 ans. "Si on emprunte à 3% et qu’on a une maladie que l’on déclare et qui coûte cher avec l’assurance, potentiellement, on ne peut plus emprunter", ajoute Tony Cloarec. Heureusement, le taux d’usure est ré-indexé et il change tous les mois pour permettre à un plus grand nombre de personnes de pouvoir investir. 

Demander l'aide d'un courtier

Tony Cloarec conseille de faire appel à un courtier qui se chargera de faire le tour des établissements bancaires pour trouver la meilleure proposition suivant votre situation professionnelle et personnelle. "Le but est de vous faire gagner du temps et d’avoir la meilleure proposition possible", explique-t-il. Enfin, l’ancien courtier présente les deux prêts qu’il estime les plus intéressants pour acheter une résidence. "Le prêt à taux zéro est très intéressant pour les gens qui veulent acheter une résidence principale et qui ont beaucoup de travaux à faire. Le prix des travaux doit être au minimum de 25% du total du projet. Si jamais on emprunte 100.000 €, il faut au moins que ce soit 25.000 euros du projet. Attention, c'est conditionné aux revenus", rapporte Tony Cloarec au micro d’Europe 1.

"Il y a aussi le prêt patronal", ajoute-t-il. "Pour bénéficier du prêt employeur, vous devez être salarié ou préretraité d’une entreprise du secteur privé non agricole de dix personnes et plus, et justifier d’un revenu fiscal de référence inférieur ou égal aux plafonds de ressources réglementaires. L’offre de prêt Action Logement dispose de conditions avantageuses : un taux d’intérêt réduit, pas de frais de dossier, ni frais de garantie, et un grand nombre d’opérations finançables", conclut l’auteur de Je deviens proprio.