Certification halal : comment Alger bichonne financièrement la Grande mosquée de Paris
La proximité entre la Grande mosquée de Paris et le régime algérien est connue par un grand nombre de personnes, au point que certains ont même vu sa patte derrière l’opération de provocation à la haine anti-France des blogueurs algériens. De son côté, la Grande mosquée de Paris s’en défend.
Le financement est indirect, mais possiblement conséquent. Le 19 décembre 2022, la Grande mosquée de Paris a été désignée par Alger comme son mandataire exclusif pour la certification halal. En clair, depuis cette date, seule la Grande mosquée de paris peut certifier que les denrées alimentaires exportées par la France vers l’Algérie sont bien halals.
Cela a été depuis élargi à l’ensemble de l’Union européenne, qui s’en est émue il y a quelques semaines, au nom de la libre concurrence dans l’espace Schengen. De son côté, le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, se targue d’avoir organisé et sécurisé la filière.
La création d'une société pose question
Si rien n'est illégal, des questions se posent. Le recteur et son bras droit, un proche des services secrets algériens, ont créé le 29 décembre 2022 une société intitulée "Grande mosquée de Paris certification halal". L’un est désigné président, l’autre directeur général et ils sont donc potentiels bénéficiaires personnels des revenus générés par cette certification obligatoire qui coûte jusqu’à 15 centimes d’euros par kilo de viande. Le sujet reste tabou au sein de la Grande mosquée de Paris, qui n’a pas souhaité, à ce stade, répondre aux questions d’Europe 1.