Des braqueurs fracturent l'entrée d'une start-up... pour cambrioler le diamantaire voisin

Les attaques de bijouterie se sont multipliées ces dernières années à Paris.
Les attaques de bijouterie se sont multipliées ces dernières années à Paris. © AFP
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avec Guillaume Biet , modifié à
Les cambrioleurs sont repartis avec un butin de pierres précieuses d'une valeur estimée à deux millions d'euros. 

Entrer chez les voisins pour éviter les mesures de sécurité protégeant les accès à un diamantaire parisien : c'est le mode opératoire original imaginé par des braqueurs ce week-end, en plein cœur de la capitale. Les malfrats sont repartis avec un butin de pierres précieuses d'une valeur estimée à deux millions d'euros.

Une cloison partagée avec une start-up. Les faits se sont déroulés dans un immeuble de bureaux à la façade Art déco, près du centre Pompidou. Profitant de la fermeture dominicale de toutes les sociétés du bâtiment, les malfaiteurs ont fracturé l'entrée d'une start-up située au quatrième étage, après avoir neutralisé les caméras de surveillance. À l'intérieur, ce ne sont pas les ordinateurs qui les intéressaient, mais une cloison partagée par l'entreprise et... un diamantaire. 

Un système de refroidissement. Selon nos informations, les cambrioleurs, qui avaient soigneusement repéré les lieux, ont percé un trou dans la paroi donnant directement sur l'arrière d'un coffre-fort. Le fond de ce dernier a été découpé avec un chalumeau. Les voleurs avaient même pris soin d'imaginer un ingénieux système de refroidissement pour ne pas brûler les pierres précieuses. Avant de partir, les malfrats ont pris le temps de signer leur geste, écrivant quelques mots au marqueur sur un tableau de la start-up : "Ni armes, ni violence. Désolé pour le dérangement !"

Une victime connue des services de police. D'après les informations d'Europe 1, le diamantaire victime de ce vol, âgé de 55 ans, est par ailleurs bien connu des policiers de la Brigade de répression du banditisme : c'est l'un des receleurs présumés du braquage de la joaillerie Harry Winston, le "casse du siècle", perpétré en 2008 près des Champs-Elysées. 73 millions de dollars de bijoux avaient alors été dérobés. Pour cette affaire, le diamantaire est passé en correctionnelle le mois dernier. Une peine de prison avec sursis a été requise à son encontre, et, hasard du calendrier, le jugement doit être rendu mercredi.

La BRB de la police judiciaire de Paris a été saisie de l'enquête sur le vol de dimanche. Les attaques de bijouteries se sont multipliées ces dernières années dans la capitale. Le 23 mai, des hommes armés d'une hache et d'une arme de poing ont braqué une bijouterie de la rue de la Paix, dans le IIe arrondissement, pour un butin de plusieurs millions d'euros.