Véhicule Sentinelle incendié samedi à Paris : le suspect mis en examen et écroué

Le casseur présumé responsable de l'incendie d'un véhicule Sentinelle, samedi à Paris, a été écroué, mardi. Photo d'illustration.
Le casseur présumé responsable de l'incendie d'un véhicule Sentinelle, samedi à Paris, a été écroué, mardi. Photo d'illustration. © ALEX MARTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le jeune homme, proche de la mouvant d'ultra gauche, avait été arrêté samedi après trois heures et demi de violences. Il a été mis en examen et écroué mardi.

C'est une charge menée par les CRS aux abords des Champs-Elysées, qui avait permis aux policiers d'isoler et d'arrêter le jeune homme après trois heures et demi de violences, samedi. L'individu suspecté d'avoir incendié un véhicule de l'opération Sentinelle à Paris, en marge de l'"acte 13" des "gilets jaunes", a été mis en examen et écroué mardi, a-t-on appris de source judiciaire.

Ultragauche. Proche de la mouvance d'ultra gauche, il était déjà connu des services de police pour des dégradations. Âgé de 25 ans et originaire de la région bordelaise, ce suspect a été mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte notamment pour "dégradations d'un bien appartenant à autrui", "dégradations par un moyen dangereux de biens destinés à l'utilité publique", "violences aggravées" et "violences sur une personne dépositaire de l'autorité publique", a précisé cette source.

Soupçonné d'être impliqué dans l'incendie d'une Porsche. Appartenant à la mouvance de la gauche radicale et fiché S (pour Sûreté de l'Etat), il avait été interpellé samedi après quatre heures de filature dans la capitale, selon des sources policières. Le suspect "vient de la mouvance anarcho-libertaire", avait annoncé dimanche le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui avait exprimé son "indignation" et son "dégoût" après l'attaque du véhicule. Les enquêteurs le soupçonnent également d'être impliqué dans l'incendie d'une Porsche et dans des violences ayant visé un fourgon de l'administration pénitentiaire, non loin des Champs-Élysées.

Selon le ministère de la Justice, samedi vers 17h30, ce fourgon ramenait un détenu qui avait fait l'objet d'une extraction médicale vers la maison d'arrêt de Nanterre quand il a été "pris à partie dans les rues de Paris par des manifestants 'gilets jaunes'". Samedi, la 13ème journée de mobilisation du mouvement a réuni en France 51.400 personnes selon le ministère de l'Intérieur et 118.222 selon le "nombre jaune", décompte réalisé par le mouvement. 

De nombreux incidents samedi dernier. Dans la capitale, des incidents ont éclaté devant l'Assemblée nationale, où un manifestant âgé d'une trentaine d'années a eu une main arrachée. Sur le parcours, du mobilier urbain et des distributeurs de banque ont été vandalisés et une dizaine de véhicules incendiés, principalement des voitures de luxe. Au total, 45 personnes ont été interpellées à Paris et 42 placées en garde à vue, selon les autorités. Parmi ces dernières, huit ont fait l'objet d'une comparution immédiate et seize procédures ont été classées sans suite, a indiqué mardi le parquet de Paris.