Un Français criant "Allah Akhbar" blessé par la police espagnole

Cet homme d'origine marocaine manipulait "un objet" que les policiers ont cru à tort être une arme. Image d'illustration.
Cet homme d'origine marocaine manipulait "un objet" que les policiers ont cru à tort être une arme. Image d'illustration. © Josep LAGO / AFP
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avec AFP
La police espagnole a ouvert le feu sur un Français qui "paraissait souffrir de troubles mentaux" et qui, selon les policiers, "a crié Allah Akbar" en se dirigeant vers eux.

La police espagnole a ouvert le feu sur un Français, apparemment déséquilibré, qui criait "Allah Akbar" à un péage près de la frontière française, le blessant à la hanche, a-t-on appris samedi auprès des forces de l'ordre.

Une attitude "étrange". Samedi peu après minuit, l'homme se trouvait dans un véhicule immatriculé en France avec une femme au péage de la ville frontalière de La Jonquera, quand son attitude "étrange" a alerté une patrouille de la Guardia Civil, qui a demandé des renforts aux Mossos d'Esquadra, selon un porte-parole de cette force de police catalane.

Les policiers ont cru qu'il avait une arme. Cet homme d'origine marocaine manipulait "un objet" que les policiers ont cru à tort être une arme, a indiqué la police catalane, qui a précisé que la piste terroriste n'est pas envisagée. "Il paraissait manipuler quelque chose à l'intérieur du véhicule, la police lui a demandé de sortir, il a fini par sortir avec quelque chose dans les mains et s'est dirigé vers les agents", a-t-il expliqué, ajoutant que l'homme, selon les policiers présents, "a crié 'Allah Akbar'" ("Dieu est le plus grand", ndlr).

"Il paraissait souffrir de troubles mentaux". "Les policiers lui ont demandé à plusieurs reprises de s'arrêter, ont tiré en l'air pour l'intimider mais comme il continuait à avancer, ils lui ont tiré dans la hanche", a poursuivi le porte-parole. L'homme "s'est ensuite dévêtu" et "paraissait souffrir de troubles mentaux", a indiqué cette source. Il est hospitalisé dans un hôpital de Gérone, où il a dû être opéré, selon cette source. Selon la Guardia Civil, sa vie "n'est pas en danger". Cette force de police s'est contentée d'indiquer qu'une "enquête était en cours" pour élucider les faits.