Une maison a explosé dans l'Allier, blessant trois gendarmes et tuant une personne. 1:32
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avec AFP , modifié à
Une personne a été tuée et trois gendarmes ont été grièvement blessés dans l'explosion d'une maison dans l'Allier ce mercredi. Le pronostic vital de l'un des trois militaires est engagé. Trois autres gendarmes qui sont intervenus pour extraire leurs camarades de la maison ont été plus légèrement blessés.

Trois gendarmes ont été grièvement blessés et un homme qu'ils étaient venus interpeller est décédé dans l'explosion d'une maison mercredi à La Chapelle dans l'Allier, a-t-on appris auprès du parquet de Cusset. "Trois gendarmes ont été grièvement blessés à la suite d'une explosion dans une maison dans laquelle ils étaient venus interpeller un individu, lui-même décédé" a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Cusset Eric Neveu. Le pronostic vital de l'un des trois militaires est engagé, a-t-il précisé.

Deux gendarmes évacués par hélicoptères

"Les gendarmes entrent dans la maison peu avant 13 heures mercredi pour procéder à l'interpellation et pour une raison indéterminée, une explosion se produit", selon lui. Deux gendarmes ont été évacués par hélicoptères vers le centre hospitalier de Lyon spécialisé dans les grands brûlés. Le troisième gendarme, plus légèrement atteint, a été transporté vers le centre hospitalier de Clermont-Ferrand, a indiqué la préfecture de l'Allier dans un communiqué.

Trois autres gendarmes qui sont intervenus pour extraire leurs camarades de la maison ont été plus légèrement blessés, selon elle. L'homme, âgé de 38 ans, était "très défavorablement connu des services de police", a poursuivi le procureur. Il devait être interpellé pour des menaces et outrages au personnel pénitentiaire, car il était sous régime probatoire. Selon les informations d'Europe 1, il s'agit d'un marginal, père d'un enfant et déjà condamné à 13 reprises pour violences, outrages et menaces. En janvier dernier, il avait même écopé de trois mois de prison qu'il a effectué à domicile, équipé d'un bracelet électronique. 

Les circonstances de l'explosion encore inconnues

"Attendait-il les gendarmes ? Avait-il prévu de se suicider en tuant des gendarmes ? Nous ignorons pour l'heure les circonstances exactes de cette explosion mais il y avait a priori des odeurs d'essence (lors de l'explosion). Le toit de la maison est entièrement détruit", a précisé Éric Neveu.

"Cet individu avait proféré la veille des menaces à l'encontre d'une personne dépositaire de l'autorité publique relevant du ministère de la Justice. À leur arrivée sur place, les gendarmes interpellent le mis en cause et remarquent alors une très forte odeur d'essence. Une violente explosion s'en suit, embrasant l'habitation", a indiqué de son côté la préfecture de l'Allier. Une enquête pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique" a été confiée à la section de recherches de gendarmerie de Clermont-Ferrand.

Elle devra déterminer l'origine de l'explosion et notamment le rôle qu'auraient pu jouer les armes des gendarmes. D'après les informations d'Europe 1, l'attention des enquêteurs se porte sur un pistolet automatique qui n'a pas été retrouvé. 

Le Service départemental d'incendie et de secours de l'Allier (SDIS 03) a déployé 57 hommes et 27 véhicules. La Gendarmerie a dépêché 13 militaires supplémentaires et des moyens de police technique et scientifique étaient en cours d'acheminement dans l'après-midi. Ce drame vient rappeler la mort de trois gendarmes dans le Puy-de-Dôme voisin dans des circonstances similaires voici un peu plus de deux ans. La nuit du 22 au 23 décembre 2020, Frédérik L., 48 ans, avait abattu trois gendarmes et gravement blessé un quatrième, tandis qu'ils intervenaient pour porter secours à la compagne du forcené.