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Stéphane Burgatt / Crédit photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP (Illustration)
Depuis plusieurs mois, le plus grand cimetière de la cité phocéenne est confronté à des vols à répétition. Les statues en bronze, plaques en marbre et autres objets funéraires sont particulièrement ciblés par les voleurs. Les victimes, choquées, espèrent une meilleure protection du site.

Des vols et des agressions à répétition... dans un cimetière. À Marseille, le cimetière Saint-Pierre, le plus grand de la ville, est confronté à des pillages d'objets funéraires. Des agressions ont également été rapportées et plusieurs plaintes ont été déposées. L'indignation est totale et des voix s'élèvent pour demander plus de sécurité dans ce qui doit rester un lieu de recueillement. Europe 1 s'est rendue sur place.

Impossible pour lui de revenir au cimetière dans l'immédiat. Philippe Sanmarco a été victime tout récemment d'un vol. "Je ne retrouvais plus la case en marbre où reposent les cendres de ma fille. Et non seulement elle avait disparu, mais d'autres à côté avaient aussi disparu. Vous imaginez le traumatisme que ça vous crée", souffle-t-il. "Quand je serai remis, j'irai avec un carton bien vilain avec un scotch, et je préciserai que la plaque a été volée dans l'indifférence générale."

Un système de lecture de plaque d'immatriculation installé aux entrées

Des statues en bronze, des plaques de marbre... Ces ornements n'ont pas seulement une valeur sentimentale et c'est pourquoi Joseph a appris à anticiper les repérages des voleurs. "Là, c'est plein de petits cailloux. Ils les jettent dessus pour savoir si les gens viennent ou ne viennent pas, ils se font des repaires pour voler. Ça, ça n'y était pas la dernière fois que je suis venu", explique-t-il en montrant du doigt des cailloux sur une tombe. "Toutes ces petites pierres ne tombent pas du ciel."

Étendu sur plus de 60 hectares, ce cimetière donne parfois l'impression aux visiteurs d'être isolé. Gaby, lui, se méfie depuis qu'il a été témoin d'un vol. "Le temps que les gens aillent poser les pots de fleurs, ils s'attaquent aux voitures et volent les sacs. C'est quoi ce bordel ?", s'énerve le Marseillais.

La mairie a bien installé depuis un système de lecture de plaque d'immatriculation aux entrées, mais aucun auteur de vol n'a été identifié pour l'heure.